Voilà un lieu intéressant à visiter en Croatie et qui, pourtant, ne figure pas dans les guides touristiques : le refuge des ours de Kuterevo.
L’association CROATIE-OCCITANIE, par son action dans le domaine éducatif, a permis de créer un lien entre ce refuge et un lycée professionnel de Colomiers. Voir l’article qui y est consacré en pageEUROPE : cliquez ici.
En Croatie, on estime à 1000 le nombre d’ours. Ce sont des ours bruns du même type que les rares ours pyrénéens et que ceux de Slovénie.
Il y a presque 20 ans, Ivan Crnković-Pavenka, un habitant du village de Kuterevo (région de Lika, au pied de la montagne Velebit) a trouvé 2 oursons orphelins. Les oursons de moins de 2 ans ne peuvent pas vivre sans leur mère. Il a donc aidé ces oursons à rester en vie et il a décidé de créer un refuge pour des oursons blessés ou orphelins.
Bien sûr, les ours recueillis ne pourront pas retourner dans la nature, puisqu’ils prennent l’habitude d’être nourris et protégés des dangers. Mais ils vivent dans un lieu où ont été reconstitués au mieux les conditions de vie des ours du massif voisin, afin que leur cadre de vie soit au plus proche du cadre naturel.
Le refuge est divisé en 2 parties : une pour les jeunes ours et une autre pour les ours adultes. Actuellement, 7 ours vivent là. Ils reçoivent deux fois par jour de la nourriture (fruits, légumes, pain sec, graines). En hiver, ils hibernent dans leurs tanières et restent donc invisibles.
L’association REFUGIUM URSORUM, créée en 2002, fonctionne grâce à des dons et grâce aux volontaires de tous pays qui viennent passer de quelques semaines à quelques mois.
Ce qui surprend d’abord, quand on vient là, c’est que le refuge est au cœur du village. Les habitants, autrefois naturellement effrayés par les ours du massif voisin, ont donc permis leur survie. Et c’est ce refuge qui, maintenant, permet au village de vivre.
Autre source d’étonnement, c’est le formidable enthousiasme d’Ivan Crnković-Pavenka, son amour des ours et sa capacité à accueillir les jeunes volontaires.
Le refuge accueille chaque année environ 300 jeunes (camps internationaux, groupes scouts, étudiants). Leur travail (6 heures par jour, 6 jours par semaine) consiste à améliorer les installations du refuge et à collecter la nourriture pour les ours.
Environ 20 000 visiteurs passent là chaque année : des groupes d’écoliers ou de collégiens avec leurs professeurs, des familles, des touristes. Les visites sont assurées par Ivan d’Ivan Crnković-Pavenka et par les volontaires. Ils font découvrir ce lieu qui est plus proche d’une infirmerie pour oursons que d’un zoo et expliquent aux grands et aux petits le mode de vie des ours, leurs habitudes alimentaires, leur rythme de vie.
Kuterevo, ce n’est pas un lieu de tourisme ultra organisé. C’est un lieu DANS la nature et POUR la nature. Il est touchant d’observer ces grands animaux de si près et le contact avec le fondateur et ses bénévoles est enthousiasmant.
Zdravko CEROVECKI, président de l’association CROATIE-OCCITANIE, a monté avec le Lycée Eugène Montel de Colomiers un dossier ERASMUS+ qui sort de l’ordinaire !
Il s’agit pour le lycée Eugène Montel de Colomiers, en collaboration avec le lycée de Varaždin (Croatie du Nord), de fabriquer une centrale solaire portable utilisable dans des endroits difficilement accessibles.
L’objectif est de proposer cet équipement à quatre associations œuvrant pour la préservation de la nature :
PAYS DE L’OURS – ADET, association des Pyrénées dirigée par M. Alain Reynes
REFUGIUM URSORUM, association croate qui gère le refuge pour ours de Kuterevo (pour en savoir plus sur cette association, consultez notre page NATURE TOURISME ou cliquez ici)
NATURE SCHOOL VLAHI, association bulgare qui œuvre pour familiariser les jeunes à la protection de la nature
GAIA KOSOVO, association du Kosovo qui organise des actions pour les jeunes dans la montagne Šar Planina
C’est un polar, un vrai. Une jeune femme a été assassinée à Paris, brûlée vive. Un pianiste de jazz (qui aimait cette jeune femme) et son ami, chauffeur de taxi, ne croient pas à la version officielle. Ils enquêtent, au rythme de grands standards de jazz. Et leur enquête les mènera sur les rives du Danube, à Vukovar !
Étonnant, non ?
Il faut absolument lire ce livre : « Les harmoniques » de Marcus Malte, Édition Folio Policier (environ 8 €).
Roman très agréable : parfois drôle, parfois émouvant, voire poignant. On passe du rire de certains dialogues à la brutalité des souvenirs de la guerre de Croatie en 1991, le tout entrecoupé de grands airs de jazz.
L’auteur, l’excellent Marcus Malte, a été de multiples fois primé : Grand Prix catégorie policier des lectrices de ELLE en 2008, Prix Mystère de la critique en 2012, mais aussi Prix Fémina 2016, et bien d’autres.
C’est un peu par hasard que nous avons assisté, en janvier dernier, à un « concert littéraire » au théâtre de Muret en présence de l’auteur et de deux musiciens. Ce fut une formidable soirée grâce aux mots et à la voix de Marcus Malte, mais aussi grâce aux deux musiciens qui l’accompagnaient.
Voici comment était présenté ce spectacle :
Davantage qu’une lecture musicale, c’est à un véritable concert littéraire que vous convie ce trio original et éphémère – ou pas. Les mots de Marcus Malte, extraits de son roman « Les harmoniques », mis en bouche par l’auteur lui-même et accompagnés, portés, soulevés à bout de voix et de doigts par deux magnifiques musiciens, Gérard Maurin et Virginie Teychené. Du jazz, du vrai. De Cole Porter à Miles Davis, de Coltrane à Mingus, de Lester Young à Billie Holiday : ils sont tous là. Qui rôdent entre les lignes, entre les pages, traînent leur blues aux côtés de Mister, de Bob, de Vera, personnages hantés et désenchantés, héros si humains de cette histoire. De la littérature, de la vraie.
Les deux univers se conjuguent, fusionnent, unis pour le meilleur et le meilleur. Le swing et la poésie, le rythme et l’émotion.
Et pour vous donner une idée de ce spectacle, en voici un extrait, donné aux Nocturnes de Lauri en 2013.
Dans cet extrait, l’auteur lit le texte dans lequel il évoque le martyre de Vukovar en août 1991 (de 7 :20 à 10 :11)
Slavoljub Eduard Penkala est un ingénieur et inventeur né à Liptovský Mikuláš (dans l’actuelle Slovaquie) d’un père polonais et d’une mère hollandaise. Il a étudié à l’Université de Vienne en médecine, puis il a changé d’orientation et il a obtenu son doctorat de chimie organique à l’Université de Dresde quand il avait 27 ans.
Il rencontre son épouse, Emili Stroffrefen à l’Académie de musique de cette ville. Il y étudie le violon et elle, le piano.
La famille déménage à Zagreb, qui fait alors partie du Royaume de Croatie-Slavonie qui fait partie de l’Autriche-Hongrie.
Pour montrer sa loyauté envers son pays d’accueil, il prend la nationalité croate.
Il est surtout connu pour ses inventions du stylo mécanique (en 1906) et du stylo-plume à réservoir (en 1907). Avec son investisseur-associé, Edmund Moster, il créera l’entreprise « Penkala-Moster » à Prague qui deviendra ensuite « Zagreb Pencil Factory », puis « TOZ Penkala » (qui existe toujours aujourd’hui).
Il a construit le 1er avion croate, le Monoplane Penkala 1910, qui a été piloté par Dragutin Novak, le 1er pilote croate.
D’autres inventions lui sont attribuées : une bouteille qui garde le chaud (Termofor), un frein pour wagon, etc.
Il a aussi fondé l’entreprise « Elevator Chemical Manufacturing Company » qui produisait notamment différents produits chimiques comme des détergents.
Il est mort à l’âge de 50 ans des suites d’une pneumonie contractée lors d’un voyage de travail. Il est enterré au cimetière Mirogoj.
Notez que le cimetière Mirogoj est un des lieux à visiter à Zagreb : impressionnant par son architecture, par certaines des tombes qui rivalisent d’imagination, par le poids de l’histoire qu’il contient.
Pour avoir un bel aperçu de la Croatie, voici une vidéo faite par l’Office de Tourisme de Croatie avec la violoncelliste Ana Rucner à l’occasion de l’entrée de la Croatie dans l’Union Européenne. Ce film donne une bonne idée de la diversité des paysages : les plaines, les montagnes, la mer, les traditions…
PETIT EXERCICE (SURTOUT POUR LES TOULOUSAINS) : regardez le film attentivement et, à un moment, vous apercevrez des poteaux de rugby. C’est surprenant, quand on sait que, dans cette nation très sportive, le seul ballon qui n’est vraiment pas connu, est le ballon ovale !