Association CROATIE-OCCITANIE
1995 : et la paix arrive enfin…

1995 : et la paix arrive enfin…

Depuis la fin de la guerre en ex-Yougoslavie (1995), les croates de Toulouse sont restés unis. La plupart des familles sont restées dans la région. Les enfants ont grandi, ils ont eu aussi des enfants. Certains ont quitté la région pour habiter ailleurs en France ou même en Croatie. D’autres sont arrivés. C’est là l’avantage d’une ville comme Toulouse qui attire les jeunes, notamment grâce à l’industrie aéronautique et à l’université. Au noyau de départ, ce sont donc ajoutées les familles CETINJANIN / CINDRIĆ / MARIJANOVIĆ-GILLON sans oublier les lectrices pour la langue croate en poste à l’Université Toulouse II – Jean Jaurès qui ont beaucoup participé aux activités de l’association : Sanija KONJIKOVIĆ, Renata HRANJEC, Lana LOVRIĆ, Karmen ČOTA, ainsi que Petra KNOCK qui n’a pas été lectrice, mais a exercé le métier de formatrice en différentes langues.

Le groupe se réunit en principe 2 fois par an, en général en janvier et au début de l’été, pour une rencontre amicale autour d’un repas. Et l’association développe d’autres activités, plus axées vers la culture et l’économie.

La municipalité participe de nouveau à la commémoration (2001)

La municipalité participe de nouveau à la commémoration (2001)

En 2001, l’atmosphère s’apaise enfin. Le Maire nouvellement élu, Serge ROQUES, reçoit, à l’Hôtel de Ville, le représentant de l’Ambassade de Croatie, Pjer ŠIMUNOVIĆ, ainsi que la délégation militaire croate envoyée par le ministère croate des Anciens Combattants et les membres de notre association. Le Maire participe ensuite à la commémoration. C’est le début de relations qui seront toujours cordiales avec cette municipalité.

De son côté, la Croatie reconnait le rôle de notre association dans ce processus en invitant Agnès et Zdravko CEROVEČKI à rencontrer le Président de la République, Stipe MESIĆ, en visite officielle à Paris.

Article du 12/05/2000 La voix de la diaspora croate

Automne 1992 : accueil d’un jeune réfugié bosniaque

Automne 1992 : accueil d’un jeune réfugié bosniaque

C’est en avril 1992 que la guerre s’étendra à la Bosnie-Herzégovine où la population est composée de serbes, de bosniaques (appelés aussi bosniens musulmans ou Musulmans) et de croates.
Grâce à l’UNICEF et à Médecins du Monde, des enfants blessés, notamment de Sarajevo, sont envoyés à l’extérieur pour y être soignés.
À l’automne 1992, l’association des croates de Toulouse va donc accueillir un jeune bosniaque, Alen, venu se faire opérer à l’ex-Clinique Dillon, après avoir reçu un éclat d’obus dans une jambe. Il est accompagné de sa mère.
Pendant quelques mois, ils vivront chez la famille CEROVEČKI, avant de repartir vers Albertville où tous les réfugiés bosniaques seront regroupés jusqu’à la fin de la guerre.

Article 6/11/1992 Des enfants, des camions, un combat
Article du 10/12/1992 L’au-revoir d’Alen

Automne 1991 À 1995 : des interventions auprès des médias

Automne 1991 À 1995 : des interventions auprès des médias

De cet automne 1991 jusqu’à 1995 (fin de la guerre), nous avons envoyé de nombreux courriers aux médias dont nous critiquions l’analyse de la situation. Souvent nos communiqués ont été publiés (presse locale, Figaro, etc.). Elisabeth ŠTETIĆ et Agnès CEROVEČKI ont été reçus à FRANCE 3 SUD, suite à notre protestation après la diffusion de reportages tendancieux dans le magazine « Alice ». Enfin, suite à une chronique de Bernard GHETTA (France Inter), Agnès CEROVEČKI lui a envoyé un fax pour contester son analyse. Il l’a appelée quelques jours plus tard et il a pris le temps de débattre, argumentant ses thèses, mais aussi admettant que nous avions raison sur certains points.

Nous sommes fiers de ces actions. Certes, elles n’ont pas permis de mettre fin à la guerre, mais elles ont participé à la clarification de l’histoire, des évènements du moment, a changé ce que nous appelions de la désinformation ou de la propagande.

Nous avons décidé de ne pas publier ces articles sur le site. La guerre est finie maintenant, nous ne voulons pas réveiller des rancœurs (ou des rancunes…) qui n’ont plus de sens. Les personnes qui ont été blessées ne peuvent pas oublier bien sûr, mais il faut aller de l’avant et préparer un avenir serein pour les nouvelles générations. Notre site n’a pas vocation politique.

À l’occasion des élections législatives de 1993, nous avons écrit à tous les candidats de la région pour leur demander de préciser leur position sur la situation et sur l’engagement de la France. Nous avons fait de même pour l’élection présidentielle de 1995. Dans les deux cas, nous avons reçu de nombreuses réponses de la plupart des candidats.

Bien évidemment, nous conservons tous ces articles et courriers dans nos archives. Ils peuvent être consultés sur demande.

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