Association CROATIE-OCCITANIE
Un livre passionnant : « Le fils d’Outremont » de Josip Kropek

Un livre passionnant : « Le fils d’Outremont » de Josip Kropek

Ce roman autobiographique de Josip Kropek (aujourd’hui âgé de 84 ans) est paru en croate sous le titre original « Zagorja sin ».

Voilà un beau livre qui va intéresser toute personne croate ou ami(e) de la Croatie.

L’auteur a 3 ans en 1941. Il vit avec sa famille dans la région de Zagorje qu’il aime tant.
Il décrit les paysages au fil des saisons.
On pense aux tableaux de Lacković-Croata avec les petits villages enneigés.
On y découvre la vie rude des petits paysans.
Et puis, c’est la 2ème guerre mondiale, avec tous ses bouleversements et ses drames. Et après la guerre, c’est le temps de la fédération yougoslave communiste de Tito…

Le jeune homme est très courageux et bourré de talents (paysan, artisan menuisier, grand lecteur et poète).
Il va subir des épreuves très dures, mais aussi connaitre de grands bonheurs.

Voici un lien pour se procurer le livre : ici.
Bonne lecture !

Le stylo mécanique… une invention croate !

Le stylo mécanique… une invention croate !

 

Slavoljub Eduard Penkala est un ingénieur et inventeur né à Liptovský Mikuláš (dans l’actuelle Slovaquie) d’un père polonais et d’une mère hollandaise. Il a étudié à l’Université de Vienne en médecine, puis il a changé d’orientation et il a obtenu son doctorat de chimie organique à l’Université de Dresde quand il avait 27 ans.
Il rencontre son épouse, Emili Stroffrefen à l’Académie de musique de cette ville. Il y étudie le violon et elle, le piano.
La famille déménage à Zagreb, qui fait alors partie du Royaume de Croatie-Slavonie qui fait partie de l’Autriche-Hongrie.
Pour montrer sa loyauté envers son pays d’accueil, il prend la nationalité croate.

Il est surtout connu pour ses inventions du stylo mécanique (en 1906) et du stylo-plume à réservoir (en 1907). Avec son investisseur-associé, Edmund Moster, il créera l’entreprise « Penkala-Moster » à Prague qui deviendra ensuite « Zagreb Pencil Factory », puis « TOZ Penkala » (qui existe toujours aujourd’hui).

Il a construit le 1er avion croate, le Monoplane Penkala 1910, qui a été piloté par Dragutin Novak, le 1er pilote croate.

D’autres inventions lui sont attribuées : une bouteille qui garde le chaud (Termofor), un frein pour wagon, etc.

Il a aussi fondé l’entreprise « Elevator Chemical Manufacturing Company » qui produisait notamment différents produits chimiques comme des détergents.

Il est mort à l’âge de 50 ans des suites d’une pneumonie contractée lors d’un voyage de travail. Il est enterré au cimetière Mirogoj.

Notez que le cimetière Mirogoj est un des lieux à visiter à Zagreb : impressionnant par son architecture, par certaines des tombes qui rivalisent d’imagination, par le poids de l’histoire qu’il contient.

Marco Polo était croate !

Marco Polo était croate !

Marco Polo, né en 1254, était un marchand, écrivain, voyageur et explorateur.
Son lieu de naissance est controversé. Les italiens penchent pour Venise, les croates pour Korčula. Mais il est vrai que le lieu de naissance ne fait pas la nationalité : Giuseppe Garibaldi, père du Risorgimento, est bien né à Nice et personne n’affirme qu’il soit français !
En tout cas, d’après la théorie croate, le père de Marco Polo, Nicolo, et son frère Matteo se seraient appelés Pilić. Ils étaient originaires de Šibenik en Dalmatie qui faisait partie de la République de Venise. Riches marchands, ils « italianisèrent » leur patronyme en Polo, quand ils décidèrent de s’établir à Venise.

Marco Polo a 15 ans lorsque son père et son oncle reviennent d’un grand voyage en Asie Centrale en 1269. En 1271, il part avec eux vers la Chine où ils auront un rôle de commerçants, mais aussi d’ambassadeurs. Ils font partie des premiers européens à avoir voyagé vers la Chine par la route dite « de la soie ».

Marco Polo devient une sorte d’enquêteur-messager du palais impérial suzerain de la Chine, de l’Iran et de la Russie. Il effectuera de nombreuses missions pour le prince. Il revient en Europe avec des histoires extraordinaires, mais aussi des marchandises exotiques comme de la soie.

Rentré à Venise en 1295, il fait armer une galère pour participer au combat que Venise livre contre Gènes. Il sera fait prisonnier sur l’île de Korčula.
Après sa libération, il se mariera et il aura trois filles.
Il finira sa vie à Venise, comme commerçant très prospère. Il mourra en 1324 et sera enterré à l’église San Lorenzo. Mais sa tombe disparait à la suite de différentes restaurations de l’église.

Son livre intitulé « Livre des merveilles » a fait connaitre l’Asie aux Européens et il a eu un très grand succès. Il n’a pas été le premier Européen à atteindre la Chine, mais il a eu beaucoup d’influence sur Christophe Colomb et d’autres voyageurs. La carte du monde établie par Fra Mauro (le plus célèbre cosmographe de son temps) est basée en partie sur ses récits.

À Korčula, on peut visiter sa maison natale, tout près de la cathédrale.

Le parachute

Le parachute

On sait que Leonard de Vinci a décrit et dessiné un parachute vers 1495.
Mais c’est un croate, Faust Vrančić (1551-1667), originaire de la région de Šibenik, qui a fait l’étude de la résistance de l’air sur la voilure « Machinae Novae » dans laquelle se trouve la première représentation d’un parachutiste « Homo Volans » (1615). La première descente réelle par André-Jacques Lenormand n’a eu lieu que le 27 octobre 1797.

Le nom de Faust Vrančić est connu en Italie comme Fausto Veranzio, la région d’origine du scientifique faisant partie, à son époque, de la république de Venise.

Un musée lui est consacré sur l’île de Prvić, à visiter absolument si l’on veut en savoir plus sur cet homme qui fut un polymathe : inventeur, philosophe, lexicographe, mais aussi évêque !

L’origine de la cravate

L’origine de la cravate

Cet accessoire de mode incontournable dans la mode masculine et parfois féminine tire son origine de la Guerre de Trente Ans qui a déchiré l’Europe de 1618 à 1648. Des mercenaires croates sont recrutés par le Roi de France, Louis XIII. Alors que les plus combattifs d’entre eux sont présentés au roi, celui-ci est intrigué par une bande d’étoffe qu’ils portent autour du cou. Le nom « cravate » est la forme francisée du mot « Hrvat » (croate) ; le « h » étant imprononçable en français, il devint « krvat », puis « cravate ». Vers 1650, la cravate s’installera au cou et à la cour de Louis XIV et se répandra dans toute l’Europe.

Pour manifester son attachement à ce symbole mondialement connue, la plus grande cravate du monde a été nouée autour de l’arène romaine de Pula en 2003 (808 mètres de long et 25 mètres de large). En 2008, les Croates ont décidé d’instauré la Journée de la Cravate, chaque 18 octobre.