UN LIVRE QU’IL FAUT ABSOLUMENT LIRE : UNE ÎLE AU CŒUR DU MONDE

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Auteur : Michael D. O’BRIEN
Éditions SALVATOR
Paru en mai 2011
828 pages
ISBN : 008000600/ Code barre : 9782706708008
4ème de couverture :
Josip Lasta naît en 1933 dans les Balkans. En pleine Seconde Guerre mondiale, les montagnes yougoslaves sont le théâtre d’affrontements terribles impliquant les armées allemandes et italiennes d’occupation et les forces rebelles (oustachis, tchetniks, partisans communistes). Les habitants des Balkans sont à la frontière de trois mondes : le monde islamique, le monde slave orthodoxe et l’Europe catholique. Comment garder son identité et son humanité dans des conditions déshumanisantes ? Fresque d’une vie dans un monde bouleversé par la guerre, Josip verra son monde s’effondrer, traversera des épreuves multiples, connaitra la passion amoureuse, l’amitié fraternelle et trouvera finalement le chemin d’une véritable résurrection.
Un gros pavé de plus de 800 pages, ça fait peur ! Mais dès qu’on se plonge dans ce livre, on ne peut plus le lâcher.
Le style est agréable. L’histoire est passionnante et provoque une réelle émotion. C’est la vie de Josip, croate, sans doute de Herzégovine. On le suit depuis son enfance, quand il perd sa famille massacrée et jusqu’à sa mort. Il subit torture, prison, puis exil, victime des guerres et du régime de Tito. On se rend compte, avec ce livre, que ce pays (l’ex-Yougoslavie) dont on disait qu’il était le pays du bloc communiste le plus souple a été le lieu de crimes et horreurs révoltants.
Mais ce livre n’est pas qu’un roman historique. C’est aussi un roman philosophique, un road-movie spirituel. Tout au long du récit, Josip s’interroge sur son identité, sur sa foi, luttant contre son désir de vengeance et cherchant à se reconstruire après tant de malheurs et de souffrances.
Son passage à « Goli Otok » (l’île nue en croate) est particulièrement impressionnant. On sait que cette île était un terrible lieu de détention dont peu de personnes sont revenues vivantes.
Un livre passionnant et émouvant.
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LA POÉSIE CROATE

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Cet article ne prétend pas être un exposé complet, mais simplement un aperçu pour donner envie d’aller plus loin… Il a aussi l’ambition d’attiser l’envie de celles et ceux qui souhaiteraient apporter leur contribution pour faire connaître la littérature comme toute expression artistique croate.
Toutes les informations contenues dans cet article et les poèmes cités sont issus du livre « LA POÉSIE CROATE des origines à nos jours » par Slavko Mihalić et Ivan Kušan aux éditions SEGHERS, 1972 (ouvrage épuisé).
La littérature croate s’est développée dans les mâchoires d’une espèce de tenaille : l’Est islamique et l’Ouest désireux d’ingression. Prenant part à tous les courants littéraires européens du XIVème siècle à nos jours, elle se compose aussi d’une création originale marquée par tous les malheurs de sa communauté.
Au XVème siècle, la Croatie centrale est une partie du Royaume hungaro-croate, alors que des îles et des villes sont sous dominance vénitienne. Les Turcs, venus de l’Est, mettent le pays à feu et à sang.
La Bascanska Ploca dans l'église de BaskaLe premier texte en langue croate, c’est la « Plaque de Baška » (Baščanska Ploča), écrite en écriture glagolitique vers l’an 1100, preuve d’une littérature personnelle et originale. Elle se trouve dans l’église Sainte-Lucie de Baška.
bascanska-ploca
Au IXème siècle, les disciples de Cyrille et Méthode imposeront une langue destinée au service de l’église, le vieux-slave. Mais les copistes croates y apporteront peu à peu des éléments du parler national, aboutissant au XIVème à l’abandon du vieux-slave.
À la fin du XVème siècle et au début du XVIème siècle, les poètes de la Renaissance de Dubrovnik, influencés par la vie littéraire italienne, conservent une personnalité qui leur est propre. Quand les circonstances politiques mettent à mal l’unité croate, la littérature assuma une tâche d’unification, s’intéressant aux œuvres de toutes les régions de Croatie. Quand la pression turque s’arrêtera, le nord de la Croatie connaitra aussi une flambée de la création littéraire.
La langue littéraire de chaque région a été marquée par les sept siècles de partage du territoire. La littérature croate comprend les trois dialectes : au sud le tchakavien, au nord le Kaïkavien, au centre et à l’est le chtokavien. Ces différences ne font qu’apporter plus de richesse à la littérature. On trouve aussi de nombreuses œuvres en langue latine.
Précisons que les textes notés « J.M. » ont été traduits par Janine Matillon, écrivain français et grande spécialiste de la littérature croate. Elle est notamment l’auteur d’un roman « Les Deux Fins d’Orimita Karabegovic », grand roman de la guerre bosniaque (1996).
Autres traducteurs : P.S. Pierre Seghers / M.A. Marc Alyn
Poètes inconnus du XIVème siècle
Le manuscrit de cette poésie, CANTATE DESSUS UNE TOMBE, est conservé à la Bibliothèque de Paris.
Marko Marulić
Né à Split en 1450, il a écrit en latin et en croate.
Un de ses poèmes les plus connus est la PRIÈRE CONTRE LE TURC, dans lequel  il décrit les atrocités vécues par les croates au cours de la domination turque.
Sabo Bobaljević Mišetić
Né en 1529 à Dubrovnik, il écrivit en croate et en italien.
L’extrait intitulé QUAND TU M’AURAS TUÉ, Ô MORT, est emprunté à une épître à Maroje Mažibradić.
Poésie populaire (auteur inconnu)
Un poème : REGARDONS
Lavoslav Vukelić
Né en 1840 à Kosinj (dans la région de Lika) et mort en 1879. Dans le poème À SOLFERINO, il expose ses vues antimilitaristes.
Antun Gustav Matoš
Le banc de Matos à ZagrebNé en 1873 à Torvanik et mort en 1914 à Zagreb.
Il marque le vrai début de la littérature croate moderne, allant du symbolisme au surréalisme en passant par l’expressionnisme et le futurisme.
Auteur de 80 poésies, de nouvelles, de récits de voyage, ses œuvres comprennent 20 volumes.
On pourra lire LES CHEVEUX CONSOLATEURS.
Le banc de Matos à Issy-les-MoulineauxÀ l’occasion du centenaire de la mort du poète, un banc sculpture en son honneur a été inauguré le 8 février 2014 au Jardin des Mille Roses de l’Hôpital Corentin Celton d’Issy-les-Moulineaux, réalisé par l’artiste croate Ivan KOŽARIĆ, comme celui qui se trouve dans la ville haute de Zagreb.

Vladimir Vidrić

Né en 1875 et mort en 1909 à Zagreb.
Il n’a écrit qu’une vingtaine de poèmes, dont LE MATIN, mais elles font de lui le plus grand poète moderne, le Verlaine croate.
Miroslav Krleža
Né en 1893 à Zagreb. En conflit avec les autorités austro-hongroises, puis après la création de la Yougoslavie, il rejoint le mouvement ouvrier révolutionnaire. Pilier de la littérature croate (poésie, nouvelles, romans, drames, essais, critiques), son œuvre comprend 36 volumes. Il a une influence très importante  dans la formation de l’intelligentsia croate de gauche.
Parmi ses nombreuses poésies, on peut lire DANS LE BROUILLARD.
Dobriša Cesarić
Né en 1902 à Slavonska Požera. C’est un poète « d’une simplicité cristalline et d’une grande pureté d’expression ».
Lisons LA CHANSON DU POÈTE MORT.
Vlado Gotovac
Né en 1930 à Imotski. Il a écrit plusieurs livres d’essais et d’études philosophiques, de la prose, des drames, des articles.
On lira la MÉDITATION PRÉLIMINAIRE À « ÉCHO »
Vesna Krmpotić
Née à Dubrovnik, femme de diplomate. Elle a vécu aussi en Inde, en Égypte. Elle a écrit de remarquables récits de voyages, mais aussi des essais et des critiques.
On lira le RENDEZ-VOUS PLACE AUX FLEURS.
Et pour terminer, quelques LOCUTIONS ET PROVERBES POPULAIRES qui concluent cette anthologie éditée par SEGHERS.
Agnès Cerovecki
 
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PRINTEMPS 1997 : FOROM DES LANGUES OU PRIMA DE LAS LENGAS

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Au printemps 1997, l’association organisatrice nous contacte et nous propose de participer à cet événement culturel annuel.
Le Forom des Langues du Monde est né à Toulouse, en 1992, de la volonté du Carrefour Culturel Arnaud-Bernard.
(NDRL : forom est la version occitane de forum)
Il est, au monde, la première Fête des Langues à poser en pratique comme en théorie l’égalité culturelle de fait de toutes les langues du monde : plus de dialectes, plus de patois, plus de « petites » langues opposées à de « grandes », plus de non-sens linguistiques dictés par le politique. Ruinant ainsi les fondements idéologiques de tous les nationalismes, ethnocentrismes, ou racismes ; et contribuant par là même à construire cette philosophie radicale de la pluralité culturelle qui est, comme l’écrit Félix Castan, « le seul message pouvant être accepté et repris par toutes les cultures du monde ». (Claude Sicre)
Le stand croate au Forom des LanguesDepuis 1997, nous avons toujours participé à cette manifestation. Au printemps 2016, nous aurons encore notre stand de la langue croate sur la Place du Capitole. Ce sera notre 20ème participation, sous la coordination d’Ivan DUIĆ.
Nous y présentons des panneaux expliquant la langue croate, le pays, les hommes et les femmes qui ont fait ce pays. Des livres sont exposés. Une lectrice donne un cours de croate. Et bien sûr, nous répondons aux nombreux visiteurs qui souhaitent aussi demander des informations purement touristiques.
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LES PETITS CŒURS CROATES EN PAIN D’ÉPICES OU «LICITARSKO SRCE»

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Les petits cœurs ou « licitarsko srce » sont un symbole de la Croatie. Ils sont faits en pain d’épices dans le nord de la Croatie. Ils sont utilisés en décoration.
L’art du pain d’épices en Croatie du Nord  a été inscrit sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité  par l’UNESCO en 2010.
HISTOIRE
Le pain d’épices est né au Moyen-Âge dans les monastères d’Europe centrale. Certains noms de fabricants de pain d’épices sont mentionnés dans des documents datant du XVIIème siècle.
À l’origine, ils étaient faits dans des moules en bois qui ont été peu à peu remplacés par des moules en métal. Les formes des moules sont restées pratiquement inchangés au cours des siècles, mais les décorations ont changé sous l’influence des styles (Renaissance, Baroque, Rococo, classicisme). De nos jours, on voit apparaitre des formes nouvelles : cœur évidé, nounours, cloche, sapin, etc.

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FABRICATION
Pour voir comment sont fabriqués ces petits cœurs, par exemple par l’entreprise de Franjo Oslaković à Samobor, regardez ce film réalisé par  CRO FILM :

Ils sont encore une trentaine de « pain-d’épiciers » dans le nord de la Croatie.
Traditionnellement, ils fabriquent aussi des gâteaux à base de miel (medenjak), des bonbons au miel, des bougies et des cierges.
Les cœurs (liticarsko srce) sont cuits, séchés, puis peints avec des colorants alimentaires. Ils sont souvent rouges, mais on en trouve aussi en blanc, vert, etc. Les fabricants y ajoutent, selon leur inspiration, des petits miroirs, un poème sur un papier qui sera inclus dans le décor. Ils ont tous un petit cordon pris dans la masse de la pâte, afin de pouvoir les accrocher.
UTILISATION
Les licitarsko srce en forme de cœur sont offerts en signe d’amitié et en signe d’amour. Les jeunes mariés en offrent souvent à leurs invités avec, comme décor, leurs prénoms et la date du mariage. On en offre aussi pour être utilisés comme décor de l’arbre de Noël.

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FIN MARS 1992 : UNE EXPOSITION DE PHOTOS DE GUERRE

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Fin mars 1992, pour appuyer son action d’information, l’association organise une exposition de photos à l’Espace Bonnefoy de Toulouse. Cette exposition a été possible grâce à l’intervention d’un de nos membres, professeur d’art dramatique dans ce centre culturel, Vinko VISKIĆ. L’exposition a montré des images de destruction de villes, de monuments, des cartes, des statistiques pour que la population toulousaine comprenne mieux la situation de la Croatie.
Article de La Dépêche du 28/03/1992
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