AUTOMNE 1992 : ACCUEIL D’UN JEUNE RÉFUGIÉ BOSNIAQUE

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C’est en avril 1992 que la guerre s’étendra à la Bosnie-Herzégovine où la population est composée de serbes, de bosniaques (appelés aussi bosniens musulmans ou Musulmans) et de croates.
Grâce à l’UNICEF et à Médecins du Monde, des enfants blessés, notamment de Sarajevo, sont envoyés à l’extérieur pour y être soignés.
À l’automne 1992, l’association des croates de Toulouse va donc accueillir un jeune bosniaque, Alen, venu se faire opérer à l’ex-Clinique Dillon, après avoir reçu un éclat d’obus dans une jambe. Il est accompagné de sa mère.
Pendant quelques mois, ils vivront chez la famille CEROVEČKI, avant de repartir vers Albertville où tous les réfugiés bosniaques seront regroupés jusqu’à la fin de la guerre.
Article 6/11/1992 Des enfants, des camions, un combat
Article du 10/12/1992 L’au-revoir d’Alen
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LES PETITS CŒURS CROATES EN PAIN D’ÉPICES OU «LICITARSKO SRCE»

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Les petits cœurs ou « licitarsko srce » sont un symbole de la Croatie. Ils sont faits en pain d’épices dans le nord de la Croatie. Ils sont utilisés en décoration.
L’art du pain d’épices en Croatie du Nord  a été inscrit sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité  par l’UNESCO en 2010.
HISTOIRE
Le pain d’épices est né au Moyen-Âge dans les monastères d’Europe centrale. Certains noms de fabricants de pain d’épices sont mentionnés dans des documents datant du XVIIème siècle.
À l’origine, ils étaient faits dans des moules en bois qui ont été peu à peu remplacés par des moules en métal. Les formes des moules sont restées pratiquement inchangés au cours des siècles, mais les décorations ont changé sous l’influence des styles (Renaissance, Baroque, Rococo, classicisme). De nos jours, on voit apparaitre des formes nouvelles : cœur évidé, nounours, cloche, sapin, etc.

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FABRICATION
Pour voir comment sont fabriqués ces petits cœurs, par exemple par l’entreprise de Franjo Oslaković à Samobor, regardez ce film réalisé par  CRO FILM :

Ils sont encore une trentaine de « pain-d’épiciers » dans le nord de la Croatie.
Traditionnellement, ils fabriquent aussi des gâteaux à base de miel (medenjak), des bonbons au miel, des bougies et des cierges.
Les cœurs (liticarsko srce) sont cuits, séchés, puis peints avec des colorants alimentaires. Ils sont souvent rouges, mais on en trouve aussi en blanc, vert, etc. Les fabricants y ajoutent, selon leur inspiration, des petits miroirs, un poème sur un papier qui sera inclus dans le décor. Ils ont tous un petit cordon pris dans la masse de la pâte, afin de pouvoir les accrocher.
UTILISATION
Les licitarsko srce en forme de cœur sont offerts en signe d’amitié et en signe d’amour. Les jeunes mariés en offrent souvent à leurs invités avec, comme décor, leurs prénoms et la date du mariage. On en offre aussi pour être utilisés comme décor de l’arbre de Noël.

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QUELQUES NOTIONS DE LA GÉOGRAPHIE CROATE

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Carte de CroatieQuelques chiffres :
Superficie totale : 56.594 km²
Superficie en eau : 31.067 km²
Population (en 2015) : 4.225.316 habitants
La Croatie est un  pays de l’Europe du Sud, qui s’étend du nord-ouest à l’extrémité orientale de Alpes jusqu’au nord-est aux plaines pannoniennes, au sud sur littoral de la mer Adriatique, en passant au nord par les Alpes dinariques.
La capitale est Zagreb.
Elle a une forme de croissant. C’est pourquoi elle a des frontières avec de nombreux pays : la Slovénie, la Hongrie, la Serbie, la Bosnie-Herzégovine et le Monténégro et la frontière maritime avec l’Italie dans la mer Adriatique.
Une particularité : le territoire est séparé en deux au sud du pays par le port de Neum qui fait partie du territoire de Bosnie-Herzégovine.
La Croatie, ce n’est pas seulement la côte de l’Adriatique. Les paysages sont très variés : plaines, lacs et collines dans le nord et le nord-est ; montagnes et forêts dans l’arrière-pays de Rijeka ; côte rocheuse de l’Adriatique.
Le point culminant est le Dinara (1831 m) à la frontière Croatie / Bosnie-Herzégovine).
Les climats aussi sont variés : climat continental au nord-est, climat méditerranéen le long du littoral et climat de montagne au centre.
Le pays compte 8 parcs nationaux (Paklenica, Plitvice, Risnjak, Brijuni, Mljet, Kornati, Krka, Velebit) qui représentent 79.320 hectares, soit 7.5% du territoire. Et l’État a le projet d’étendre ces surfaces protégées.
Notons que le Parc National de Plitvice est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.
On compte 698 îles, 389 îlots et 78 récifs. Seules 47 îles sont habitées.
On peut avoir un bel aperçu du littoral en regardant la vidéo (en anglais) réalisée par la société PLOVPUT. Cette société s’occupe notamment de la maintenance des nombreux phares. C’est cette même société qui a fourni les photos de phares, objets d’expositions dans la région toulousaine et à l’île de Ré notamment.
Transports
Routes : 28.588 km dont 1.365 km d’autoroutes (en 2005)
Voies ferrées : 2.726 km
Voies navigables : 758 km
Aéroports : 68 dont 23 avec pistes goudronnées
Démographie
En 2011 la Croatie affichait 4.284.889 habitants.
89.6% sont des Croates ; Il y a environ 20 minorités dont la plus importante est celle des Serbes avec 4.5%.
Espérance de vie : 75 ans (71.8 pour les hommes et 78.8 pour les femmes).
Religions : catholicisme (87.9%), chrétiens orthodoxes (4.4%) et musulmans sunnites (1.3%).
La langue officielle est le croate, langue salve utilisant l’alphabet latin. Mais 5% de la population utilise une autre langue comme l’italien (en Istrie) et le hongrois (dans l’est).
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DERNIÈRES POLÉMIQUES : L’ASSOCIATION NATIONALE DES ANCIENS COMBATTANTS DE LA RÉSISTANCE CESSE D’ORGANISER LA COMMÉMORATION (1998)

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Les Révoltés de Villefranche
En 1998, est publié le livre « Les Révoltés de Villefranche » de Mirko D. Grmek et Louise L. Lambrichs (Éditions Seuil, Paris, 1998). Grâce aux documents issus des archives françaises, allemandes, croates, bosniaques, serbes et américaines, les auteurs apportent un nouvel éclairage sur cette mutinerie.
La même année (est-ce un hasard ?) l’Association Nationale des Anciens Combattants de la Résistance (ANACR) fait savoir dans la presse qu’elle cesse d’organiser et de participer à cette cérémonie, jugeant que finalement, « la Résistance… n’a pas été impliquée dans ce soulèvement ».
Notre association prend alors l’initiative d’organiser la commémoration avec la même organisation que les années précédentes : dépôt de gerbes, diffusion du « Chant des Partisans » et aucune prise de parole.
En réponse à notre proposition, l’ANACR fait savoir à la rédaction de La Dépêche du Midi que le « Chant des Partisans » est un hymne officiel de notre pays, symbole de la Résistance de la France et que, en conséquence, elle pense injustifiable que nous la diffusions lors de la commémoration organisée par nos soins.
Pour mettre fin à toute polémique, et bien que nous pensions que ce chant n’est la propriété de personne, nous décidons de supprimer cette partie de la cérémonie.
Cette même année, nous apprenons que la municipalité ne sera pas représentée au motif que « la cérémonie n’est pas organisée par une association locale ».
Après la commémoration, le ministre-conseiller de l’Ambassade de Croatie, Filip VUČAK , précisera aux journalistes présents que son pays ne revendique pas l’héritage historique de la mutinerie et qu’il accepterait tout à fait le principe d’une cérémonie commune avec ses homologues bosniaques.
Voir page VILLEFRANCHE DE ROUERGUE / RÉVOLTE DES CROATES
Article du Villefranchois du 25/09/1998 : Révolte de Villefranche, pourquoi tant de prudence ?

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11 ET 12 AVRIL 1992 ET 17 SEPTEMBRE 1992 : PREMIERS CONTACTS AVEC VILLEFRANCHE-DE-ROUERGUE

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Les 11 au 12 avril 1992 ont lieu les « Rencontres croates » à Villefranche-de-Rouergue. L’association participe à cette manifestation avec d’autres associations du Languedoc-Roussillon, dont celle de Montpellier représentée par Božidar PINEK. Pourquoi à Villefranche ? Tout simplement parce que cette ville a été le lieu, le 17 septembre 1943, du massacre de jeunes soldats croates et bosniaques enrôlés de force par l’armée allemande et qui se sont révoltés contre les officiers nazis. Les photos qui ont été exposées à Toulouse le mois précédent sont accrochées sur les murs de l’ancienne mairie. Dans ce lieu symbolique, plusieurs intervenants expliqueront les événements passés, s’interrogeront  sur la situation contemporaine, sur l’avenir de l’Europe, sur le futur des identités et des institutions. Ce furent des journées riches, en présence de nombreux villefranchois et croates de France, qui ont marqué le début d’un partenariat entre la ville de Villefranche-de-Rouergue et notre association.
Le 17 septembre 1992, l’association participe pour la 1ère fois à la commémoration de la Révolte des Croates à Villefranche-de-Rouergue. Elle y participera dorénavant chaque année.
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FIN MARS 1992 : UNE EXPOSITION DE PHOTOS DE GUERRE

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Fin mars 1992, pour appuyer son action d’information, l’association organise une exposition de photos à l’Espace Bonnefoy de Toulouse. Cette exposition a été possible grâce à l’intervention d’un de nos membres, professeur d’art dramatique dans ce centre culturel, Vinko VISKIĆ. L’exposition a montré des images de destruction de villes, de monuments, des cartes, des statistiques pour que la population toulousaine comprenne mieux la situation de la Croatie.
Article de La Dépêche du 28/03/1992
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La CROATIE (République de Croatie / Republika Hrvatska)

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Quelques notions d’histoire sur la Croatie. Ce résumé ne se prétend pas exhaustif. Des oublis, des erreurs ou des interprétations de ce texte inciteront certainement les internautes, nous l’espérons, à approfondir leurs connaissances dans des livres et sur des sites spécialisés.

 

HISTOIRE


Des influences variées

 

L'arrivée des 1ers croates sur l'Adriatique vue par Oton IvekovicPendant la grande migration des peuples d’Asie Centrale,  les croates, d’origine slave, sont arrivés dans les plaines de Slavonie et jusqu’à la côte Adriatique au VIème siècle. Au cours de son histoire, la Croatie a subi l’influence de grands courants culturels ce qui explique la richesse de son patrimoine architectural et artistique : rayonnement vénitien sur la côte dalmate, austro-hongrois dans les plaines de Slavonie au nord. Sa proximité avec l’Empire ottoman du XVème au XIXème siècle a également laissé des traces.  Le peuple croate, premier peuple slave à avoir été christianisé, est aujourd’hui majoritairement catholique.


Vers le rattachement à l’empire autro-hongrois

 

Fantassin d'un régiment illyrien et hussard croateLe royaume croate médiéval a été d’abord indépendant, puis intégré au royaume hongrois en 1102, puis à l’empire des Habsbourg en 1527. Ils formèrent l’empire austro-hongrois de 1867 à 1918. Au XVème siècle, la côte dalmate a été vénitienne pendant 400 ans, puis française de 1809 à 1814 (provinces illyriennes).


Le regroupement des slaves du sud

Depuis le XIème siècle, les Croates ont toujours agi pour préserver leur autonomie. Mais une idéologie panslave s’est développée aux XVIIème et XVIIIème (par Juraj Križanić) pour arriver au XXème siècle à l’union de la Croatie à ses voisins salves. De 1918 à 1941, la Croatie a donc été une partie du « Royaume des serbes, croates et Slovènes » sous l’autorité d’une dynastie serbe, renommé en 1929 « Royaume de Yougoslavie » qui fut transformé rapidement en dictature et a disparu dans le tourment de la guerre mondiale.


La 2ème guerre mondiale puis la Yougoslavie Socialiste

En 1941, après l’invasion de la Yougoslavie, l’Allemagne nazie a mis en place un état indépendant croate sous la direction d’Ante Pavelić, fondateur du mouvement fasciste des Oustachis. Pendant cette période, des dizaines de milliers de personnes ont perdu la vie : des Serbes, des Juifs et des résistants antifascistes croates. Le pays ne comprenait pas une partie de la Dalmatie et l’Istrie qui avaient été annexées par l’Italie. En revanche, elle comprenait presque toute la Bosnie-Herzégovine actuelle.
À partir de juin 1941, l’action antifasciste croate au sein des partisans de Josip Broz Tito permettra la libération de la Croatie en 1945 sans intervention extérieure. Au contraire, les partisans de Serbie seront appuyés par l’Armée Rouge.
En 1945, la République Socialiste de Croatie est devenue un État fédéré de la République Fédérative Populaire de Yougoslavie qui deviendra en 1963 la République Fédérative Socialiste de Yougoslavie, composée de 6 républiques : Slovénie, Croatie, Bosnie-Herzégovine, Serbie (avec deux régions autonomes : Kosovo et Voïvodine), Monténégro, Macédoine.
Ces républiques, dont la Croatie, disposaient d’une autonomie toute théorique, mais, dans les faits, le pays était dirigé par le parti communiste et l’appareil policier et militaire yougoslave.


Le désir de démocratie

Après la chute du mur de Berlin (9 novembre 1989) et l’écroulement du bloc de l’est ont lieu les premières élections multipartites de Croatie au printemps 1990.  Le vainqueur est le parti HDZ (Union Démocratique Croate dont le dirigeant est Franjo Tudjman.
Au cours de l’été 1990, des miliciens serbes organisent une insurrection dans les régions de Croatie à forte population serbe (Krajina) avec l’aide de l’armée yougoslave et proclament le rattachement de ce territoire avec la Serbie en toute illégalité.
En mai 1991, douze policiers croates sont tués au cours d’une embuscade, puis la Serbie refuse que la présidence tournante de la Yougoslavie soit exercée comme prévue par un représentant croate. Ces deux événements sont suivis d’un référendum au cours duquel 94% de la population croate se prononce pour la transformation de la Yougoslavie en confédération d’états souverains ou pour son indépendance en cas de refus de Belgrade pour la 1ère solution.
Le 25 juin 1991, la Croatie et la Slovénie déclarent donc chacune leur indépendance. Mais le gouvernement de Belgrade ne reconnait pas ces déclarations d’indépendance et décide de mener une guerre avec l’armée yougoslave et des groupes paramilitaires serbes.
La Croatie indépendanteL’indépendance de la Croatie et celle de la Slovénie seront reconnues internationalement le 15 janvier 1992.
La guerre durera jusqu’en novembre 1995 quand les accords de Dayton (États-Unis) mettront fin aux guerres de Croatie de Bosnie-Herzégovine.
Pour la Croatie, on parle de 12.000 tués, de 35.000 blessés, de 2.500 disparus, de 500.000 déplacés / réfugiés.


Enfin la paix…

À partir des années 2000, la République de Croatie a pris un tournant politique et économique majeur. Elle a mené une vaste politique de privatisations et elle a essayé d’attirer des investisseurs étrangers.
Elle a officiellement annoncée qu’elle était candidate à l’adhésion à l’Union européenne le 21 février 2003. Son statut de candidate sera reconnu par le Conseil européen en juin 2004. Les négociations dureront jusqu’au 30 juin 2011.
Entre temps, elle rejoindra l’OTAN en 2009.


L’adhésion à l’Union Européenne

 

L'entrée de la Croatie dans l'Union Européenne
Par un référendum le 22 janvier 2012 le peuple croate confirmera son souhait d’entrer dans l’Union européenne. Le traité d’adhésion sera signé entre la Croatie et l’Union européenne sera signé en décembre 2011et il sera approuvé par le Parlement européen et ratifié par les 27 pays membres, ainsi que par le Parlement croate.
Le 1er juillet 2013, la Croatie deviendra enfin le 28ème pays membre de l’Union européenne.

 

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UNE 1ÈRE POLÉMIQUE AUTOUR D’UN TIMBRE EN 1994

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Le timbre croate commémorant la Révolte des Croates
À l’occasion du cinquantième anniversaire de la Révolte des Croates et à l’initiative de deux membres fondateurs du CRICCF, Slavko GRBIZ et Marinko FRKA-PETESIC, l’administration croate a publié un timbre commémorant l’insurrection.
L’association des anciens combattants n’apprécie pas cette action et le fait largement savoir dans la presse. Pour eux, le document qui accompagne l’édition de ce timbre présente les évènements de façon éhontée.

Article de La Dépêche du Midi du 8/04/1994

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10 JANVIER 1992 : VERS LA RECONNAISSANCE INTERNATIONALE DE LA RÉPUBLIQUE DE CROATIE

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Rencontre avec Dominique BAUDISLe 10 janvier 1992, le maire de Toulouse, Député de la Haute-Garonne Dominique BAUDIS, nous reçoit dans son bureau du Capitole. Il fait partie du CDS (Centre des Démocrates Sociaux) qui sera ensuite inclus dans l’UDF (Union pour la Démocratie Française).
Nous lui remettons la lettre que nous avons ramenée de Zagreb, rédigée par le Président de la République de Croatie, Franjo TUDJMAN, lettre obtenue grâce à l’intervention personnelle de Mladen BORŠIĆ. Dans ce courrier, le Président TUDJMAN remercie Dominique BAUDIS pour le soutien que celui-ci a apporté à notre association. À ce moment-là, l’Europe n’a pas encore reconnu officiellement l’indépendance de la Croatie. La France n’y est pas favorable car François MITTERRAND ne se cache pas d’être pro serbe. Peu de personnalités politiques françaises osent soutenir la reconnaissance de la Croatie.
Lors de notre entretien avec Dominique BAUDIS, celui-ci nous dit qu’il est prêt à se rendre très rapidement en Croatie pour montrer son soutien aux croates. Nous lui faisons remarquer qu’il y a des bombardements qui rendent le voyage dangereux. Il nous répond qu’il n’a pas peur, que son expérience de reporter de guerre au Liban l’a habitué à ce type de situation. Il l’écrit dans une lettre à Franjo TUDJMAN. Nous saluons bien sûr son initiative et son courage. Malheureusement, nous n’aurons pas la joie d’accompagner Dominique BAUDIS à Zagreb, puisque, le 15 janvier 1991, tous les pays européens (dont la France), sous l’impulsion de l’Allemagne, reconnaitront enfin l’indépendance de la République de Croatie.
Lettre du Président TUDJMAN à Dominique BAUDIS
Réponse de Dominique BAUDIS au Président Franjo TUDJMAN
Lettre de Dominique BAUDIS à notre association

 

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AUTOMNE 1991 À 1995 : DES INTERVENTIONS AUPRÈS DES MÉDIAS

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De cet automne 1991 jusqu’à 1995 (fin de la guerre), nous avons envoyé de nombreux courriers aux médias dont nous critiquions l’analyse de la situation. Souvent nos communiqués ont été publiés (presse locale, Figaro, etc.). Elisabeth ŠTETIĆ et Agnès CEROVEČKI ont été reçus à FRANCE 3 SUD, suite à notre protestation après la diffusion de reportages tendancieux dans le magazine « Alice ». Enfin, suite à une chronique de Bernard GHETTA (France Inter), Agnès CEROVEČKI lui a envoyé un fax pour contester son analyse. Il l’a appelée quelques jours plus tard et il a pris le temps de débattre, argumentant ses thèses, mais aussi admettant que nous avions raison sur certains points.
Nous sommes fiers de ces actions. Certes, elles n’ont pas permis de mettre fin à la guerre, mais elles ont participé à la clarification de l’histoire, des évènements du moment, a changé ce que nous appelions de la désinformation ou de la propagande.
Nous avons décidé de ne pas publier ces articles sur le site. La guerre est finie maintenant, nous ne voulons pas réveiller des rancœurs (ou des rancunes…) qui n’ont plus de sens. Les personnes qui ont été blessées ne peuvent pas oublier bien sûr, mais il faut aller de l’avant et préparer un avenir serein pour les nouvelles générations. Notre site n’a pas vocation politique.
À l’occasion des élections législatives de 1993, nous avons écrit à tous les candidats de la région pour leur demander de préciser leur position sur la situation et sur l’engagement de la France. Nous avons fait de même pour l’élection présidentielle de 1995. Dans les deux cas, nous avons reçu de nombreuses réponses de la plupart des candidats.
Bien évidemment, nous conservons tous ces articles et courriers dans nos archives. Ils peuvent être consultés sur demande.

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RETENEZ BIEN SON NOM : BORNA DEVALD, DÉJÀ GRAND CHAMPION DE TENNIS !

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Borna Deval au Tournoi des Petits As de TarbesLe jeune croate Borna DEVALD (né le 30 mars 2002 à Zagreb) est déjà un grand joueur de tennis.
En janvier 2016, il a été finaliste au tournoi des Petits As de Tarbes. Il a été battu par l’américain Stefan LEUSTIAN. Mais la veille, en demi-finale, il avait battu le polonais David TACZALA en 3 sets.
Rappelons-nous de certains joueurs passés par les Petits As de Tarbes :
Roger FEDERER 1/8 finaliste en 1995
Raphaël NADAL vainqueur en 2000
Novak Djoković 1/4 finaliste en 2001
Andy MURRAY finaliste en 2001
Quelques jours avant, Borna DEVALD avait été également finaliste au Nike Junior International Bolton en Grande Bretagne.
Sachant qu’il a déjà remporté l’Orange Bowl International Tennis Championship dans le comté de Miami-Dade en Floride en décembre 2014 dans sa catégorie d’âge, on peut lui prédire un bel avenir !

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CINQUANTIÈME ANNIVERSAIRE DE LA COMMÉMORATION DU 17 SEPTEMBRE (1993)

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Notre groupe s’associe pour la deuxième fois à la commémoration de la Révolte des Croates qui a lieu chaque année le 17 septembre. La cérémonie est organisée chaque année par l’Association Nationale des Anciens Combattants de la Résistance. Le cérémonial est immuable : dépôt de gerbes, diffusion du « Chant des Partisans » et aucune prise de parole.
Les représentants de la Croatie cette année sont l’Ambassadeur Branko SALAJ et Zvonimir KOMARICA, figure emblématique de la résistance croate. Les anciens combattants sont représentés par MM. Jean THOUVENIN et Louis ÉRIGNAC.
Après la cérémonie, nous pourrons échanger cordialement avec M. ÉRIGNAC, témoin des évènements de l’époque et auteur du livre, La révolte des Croates de Villefranche-de-Rouergue, édité par l’auteur en 1980 et ré-édité en 1988.
Rappelons qui est Louis ÉRIGNAC. Né en 1910 et mort en 1998. Il fut professeur de philosophie, résistant sous le pseudonyme de Lieutenant Vallès, militant communiste de l’Aveyron et conseiller municipal de Villefranche de Rouergue sur la liste d’union de la gauche en 1977 conduite par Robert Fabre.
En 1993, le monument comprend encore une plaque blanche sur laquelle figure une étoile rouge (symbole du communiste et du socialiste) ainsi que le texte suivant : « Ici reposent les combattants yougoslaves qui tombèrent loin de leur patrie sous les balles de l’ennemi nazi à la suite de l’insurrection de Villefranche-de-Rouergue du 17 septembre 1943 ».
Selon le livre de Louis ÉRIGNAC, ce monument a été « érigé par les soins du gouvernement yougoslave » et il a été inauguré en présence de plusieurs autorités yougoslaves le 8 octobre 1950.
Dans un article de La Dépêche du 16/09/1993, le journaliste s’interroge sur la nationalité des victimes. Dans son livre, Louis ÉRIGNAC précisait dans un avertissement au lecteur que lorsqu’il était dit « Croate », il fallait penser « Yougoslave ».
On sait aujourd’hui (maintenant que les archives de cette époque sont accessibles) que les insurgés étaient originaires de Tuzla (Bosnie-Herzégovine) parmi lesquels se trouvaient des bosniaques de confession musulmane et des croates de confession catholique, ainsi que de Zagreb et d’autres villes de Croatie, ceux-là quasi uniquement de confession catholique. La région de Tuzla, au moment de la 2ème guerre mondiale était intégrée à la Croatie, c’est pourquoi on parle toujours de la Révolte des Croates.
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AUTOMNE 1991 À FIN 1992 : L’ORGANISATION DE L’AIDE HUMANITAIRE

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Départ d'un camion humanitaire 2Dès cet automne 1991et jusqu’à la fin 1992, le groupe de Toulouse va collecter des denrées alimentaires, des vêtements, du matériel médical, des médicaments, des jouets et organiser l’acheminement de ces produits grâce à des camions croates qui, faute d’activité économique en cette période de guerre, sillonnent l’Europe pour venir en aide à leurs compatriotes démunis. Les collectes seront faites auprès des habitants bien sûr, mais nous serons également aidés par des entreprises de la région (LATÉCOÈRE, NUTRITION ET SANTÉ, etc.) et également pas la municipalité de Toulouse.
Pendant toute la durée du conflit, nous ferons en sorte que l’aide humanitaire envoyée soit distribuée dans différentes villes de Croatie par un organisme officiel (par exemple CARITAS).
Départ d'un camion humanitaire 1Pour organiser ces différentes actions, il faut de l’argent pour les frais divers (photocopies, frais d’envoi de courrier, transport de colis, etc.). Notre groupe a fait preuve d’imagination pour collecter de l’argent ici et là. Par exemple, certains d’entre nous ont fait un mailing auprès de leurs amis et parents pour leur demander de contribuer à ces coûts. Un membre de notre groupe, musicien professionnel, Vladimir FRITZ, a mobilisé ses amis, accordéonistes de renom de la région, pour un « gala d’accordéons » qui a eu lieu dans un hall du Parc des Expositions de Toulouse au profit de l’association. Les musiciens ont joué gratuitement. L’organisation de cette manifestation a représenté un travail important pour le groupe tout entier, mais nous avons été récompensés par le public venu nombreux et qui a apprécié la qualité de la prestation.
Quelques articles de journaux et photos relatant ces actions
Article du 20/02/92 L’aide à 6000 réfugiés
Article du 16/05/92 Ces dessins venus de Croatie
Article du 6/02/92 La tournée des établissements scolaires
Article du26/12/91 Un peu de douceur pour les enfants de Zagrebun-peu-de-douceur-pour-les-enfants-de-zgb
Article du 9/04/62 Voyage et échanges

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ILS ONT DÉFENDU LES COULEURS DE TOULOUSE, LUI EN FOOTBALL, ELLE EN BASKET-BALL…

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Antonija Mišura-Sandrić

 

Antonija MISURA-SANDRICNée en mai 1988 à Šibenik, Antonija est une joueuse de basket-ball internationale.
1.81 m / 65 kg / Poste : arrière / Numéro : 7
TITULAIRE DANS L’ÉQUIPE NATIONALE DE CROATIE
En 1989, elle remporte les Jeux Méditerranéens.
Elle termine à la 5ème place du Championnat d’Europe 2011 et à la 9ème en 2013. Elle ne jouera pas pour le Championnat d’Europe de 2015 pour cause de blessure.
La Croatie participe au tournoi préolympique en juin 2012, ce qui lui permettra de participer aux Jeux Olympiques de Londres.
À Londres, Antonija sera désignée la plus belle athlète des Jeux Olympiques.
CARRIÈRE EN FRANCE
Elle joue depuis 2013 à Toulouse (TMB Toulouse Métropole Basket).
2013-2014 Le TMB finit la saison à la 8ème place.
2014-2015 Le TMB finit la saison à la 10ème place.
2015-2016 Le TMB va finalement être relégué en Ligue 2. Cette année aura été marquée par de nombreuses blessures avec, parfois, un effectif extrêmement réduit.
Souhaitons à Antonija de trouver un autre club, à la mesure de son talent !
Cette vidéo est un reportage de novembre 2013 pour l’émission « Dans le cercle », émission mensuelle 100% basket féminin créée par la Ligue Féminine de Basket.

Antonija, son mari Marko et des croates de Toulouse

Vladimir Petrović

 

 Né en février 1972 à Teslić (Bosnie-Herzégovine), de nationalité croate.
1.80 m / attaquant
ÉQUIPES (matches/buts)
1994-1995 Marsonia Slavonski Brod (30 / 5)
1995-1996 Segesta Sisak  (53/15)
1996-1998 Croatia Zagreb (61/19)
1998-2000 TFC Toulouse (65/22)
Sous les couleurs du TFC, Vladimir Petrović a joué 34 matchs en division 1 et 26 matchs en division 2.
Malheureusement, alors que le TFC devait remonter en division 1, le club, avec un déficit de 70 millions de francs a été relégué en National.
Cette vidéo (en croate) retrace la carrière de Vladimir Petrović. Quelques images de son passage au TFC se trouvent à environ 5 mn 20 du début.

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QU’APPELLE-T-ON LA « RÉVOLTE DES CROATES » ?

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Dès 1940, l’armée allemande occupe la moitié nord de la France et à partir du 11 novembre 1942, elle se déploie également dans la moitié sud. A l’automne 1943, la Résistance française est active, bien que les maquis n’y soient pas encore organisés militairement. En outre, les divisions d’Hitler avaient envahi la Yougoslavie en avril 1941 et, en 1943, des milliers de jeunes gens originaires de Croatie et de Bosnie sont enrôlés de force dans les Waffen‑SS. Les razzias s’appliquant aux hommes nés entre 1917 et 1925, la plupart d’entre eux n’ont guère plus de vingt ans.
C’est ainsi que début août 1943 s’installe à Villefranche-de-Rouergue le 13e bataillon de la 13division des Waffen‑SS, composé d’environ 700 pionniers originaires de Croatie et de Bosnie-Herzégovine. Ceux-ci sont encadrés par des SS allemands chargés d’y réaliser des manœuvres d’entraînement. Redoutant un débarquement allié, notamment dans le sud de la France, Berlin y renforce, en effet, son dispositif militaire.
Le poste de commandement allemand est installé à l’école primaire supérieure, à l’emplacement de l’actuel lycée. Les sous-officiers et les soldats sont logés au collège et dans les écoles primaires. Quant aux officiers, ils occupent l’hôtel Moderne, sur la promenade du Guiraudet.
Très vite, la population villefranchoise s’émeut des mauvais traitements infligés à ces jeunes « malgré-nous » par les officiers et les sous-officiers allemands. Certains Villefranchois en sont eux-mêmes victimes. Avivée par ces sévices, l’idée d’une révolte fait son chemin parmi les jeunes recrues. Décidés à regagner leur liberté, les meneurs des conjurés prennent même contact avec la Résistance française.
Néanmoins, de crainte d’être découverts, les mutins sont, semble-t-il, conduits à précipiter leur action dans la nuit du 16 au 17 septembre 1943, lorsqu’ils déclenchent la révolte. Après s’être débarrassé de leurs officiers allemands, arrêtés, sommairement jugés et exécutés, ils prennent le contrôle de la ville et de l’armurerie. Mais un officier parvient à s’échapper et à donner l’alerte. Les renforts nazis, dépêchés aussitôt en grand nombre de Rodez et des alentours, prennent alors au piège les jeunes révoltés, cernés et pourchassés dans la cité. La répression est impitoyable. Sous-équipés et inférieurs en nombre, la plupart sont tués au combat dans les rues de la ville ou capturés dans la journée du 17 septembre.
Si quelques-uns, et notamment deux des meneurs,  parviennent à en réchapper ou à gagner le maquis grâce à la solidarité des Villefranchois, ceux qui n’ont pas été tués les armes à la main font l’objet d’impitoyables persécutions. Les uns sont massacrés sur place, les autres sont torturés avant d’être conduits en ce lieu, où ils sont fusillés et jetés dans une fosse commune, située à l’emplacement du monument. Enfin, une partie des effectifs du 13e bataillon est déportée à Sachsenhausen et Buchenwald, dont seule une poignée survécut. On estime qu’environ 120 soldats périrent au combat ou furent fusillés à Villefranche. Redoutant l’effet dévastateur de cette révolte sur le moral de ses troupes, Himmler ordonna d’étouffer l’affaire. Mais quelques semaines plus tard Radio Londres diffusa la nouvelle.
Villefranche-de-Rouergue, lieu de mémoire
Bravant l’occupant au lendemain de ces événements malgré le risque de représailles contre la population, soupçonnée de complicité, de nombreux Villefranchois vinrent déposer des fleurs sur la tombe des jeunes martyrs. Et c’est par sa présence et sa fermeté que le maire Louis Fontanges parvint à éviter le pire pour sa ville.
En souvenir de ces événements, un monument provisoire fut érigé au lendemain de la guerre et une commémoration solennelle est organisée chaque 17 septembre depuis 1945. En 1961, le Conseil municipal rebaptisa « Avenue des Croates » la route menant au « Champ des Martyrs croates ».

Auteur de ce texte : Zvonimir FRKA-PETESIĆ  (ex-Ambassadeur de Croatie au Maroc et Chef de cabinet du 1er Ministre depuis 2017)

 

 

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SEPTEMBRE 1991 : LA MOBILISATION DES CROATES DE TOULOUSE POUR INFORMER

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À partir de septembre 1991, à l’initiative des familles DUIĆ et CEROVEČKI, le groupe investit la Place du Capitole chaque samedi après-midi. Une table sur deux tréteaux, des panneaux bricolés à la hâte, des tracts imprimés chaque semaine pour actualiser les informations, voilà notre petite communauté qui va expliquer, expliquer, expliquer inlassablement aux passants ce qui se passe en Croatie, qui sont les agresseurs, comment vivent les réfugiés, quelles sont les solutions pour mettre fin à ce conflit.
Précisons que les personnes rencontrées sont très intéressées, nous écoutent attentivement et soutiennent notre action.

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ÉTÉ 1991 : LE DÉBUT DE L’AGRESSION CONTRE LA CROATIE

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Au cours de l’été 1991, la Croatie est agressée par l’armée yougoslave et le siège de la ville de Vukovar commence au cours du mois d’août. La ville tombera aux mains des agresseurs le 18 novembre 1991. On parle de 1.800 à 5.000 personnes décédées dans cette ville-martyre et 22.000 civils expulsés.
On assiste à quelques manifestations en Europe pour expliquer ce qui se passe en Croatie. Exemple sur la photo qui illustre cet article : des jeunes manifestent pacifiquement à Paris.
À Toulouse, il y a très peu de croates, une quinzaine de familles.  Avant les évènements qui touchent leur pays d’origine, ils ne se fréquentaient pas beaucoup. Certains ne se connaissaient même pas.
Mais ils reçoivent tous des informations alarmantes de leurs familles et ils n’apprécient pas la couverture médiatique en France de la tragédie qui se joue là-bas.
Un petit noyau de cette communauté décide donc d’agir :
– informer la population française
– aider les victimes de la guerre
Chacun contacte le (ou la) croate qu’il connait dans la région de Toulouse et qui, à son tour, fera la même chose. Un groupe d’une vingtaine de personnes d’origine croate ou amis de croates voit donc le jour et se met tout de suite au travail. Ce sont les familles franco-croates vivant dans les régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon à cette époque-là : Familles BORIĆ / CEROVEČKI / DUIĆ / FRITZ / IVIĆ / KRIŠTO / PFENDT  / PINEK / POTOČNIK / RISTIĆ / ŠVERKO / ŠTETIĆ / TRAVNIKAR /TRUMBIĆ / VINOVRŠKI / VISKIĆ / VUKOVIĆ / ZIDAR.
L’association ne sera créée administrativement dans la région de Toulouse qu’en janvier 1993. Mais dans l’urgence, le groupe de Toulouse se rapproche d’une association parisienne SOLIDARITÉ FRANCE-CROATIE et du CRICCF (Conseil Représentatif  des Institutions et de la Communauté Croates de France).

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