Association CROATIE-OCCITANIE
Automne 1992 : accueil d’un jeune réfugié bosniaque

Automne 1992 : accueil d’un jeune réfugié bosniaque

C’est en avril 1992 que la guerre s’étendra à la Bosnie-Herzégovine où la population est composée de serbes, de bosniaques (appelés aussi bosniens musulmans ou Musulmans) et de croates.
Grâce à l’UNICEF et à Médecins du Monde, des enfants blessés, notamment de Sarajevo, sont envoyés à l’extérieur pour y être soignés.
À l’automne 1992, l’association des croates de Toulouse va donc accueillir un jeune bosniaque, Alen, venu se faire opérer à l’ex-Clinique Dillon, après avoir reçu un éclat d’obus dans une jambe. Il est accompagné de sa mère.
Pendant quelques mois, ils vivront chez la famille CEROVEČKI, avant de repartir vers Albertville où tous les réfugiés bosniaques seront regroupés jusqu’à la fin de la guerre.

Article 6/11/1992 Des enfants, des camions, un combat
Article du 10/12/1992 L’au-revoir d’Alen

Les petits cœurs croates en pain d’épices ou «Licitarsko Srce»

Les petits cœurs croates en pain d’épices ou «Licitarsko Srce»

Les petits cœurs ou « licitarsko srce » sont un symbole de la Croatie. Ils sont faits en pain d’épices dans le nord de la Croatie. Ils sont utilisés en décoration.

L’art du pain d’épices en Croatie du Nord  a été inscrit sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité  par l’UNESCO en 2010.

 

 

HISTOIRE

Le pain d’épices est né au Moyen-Âge dans les monastères d’Europe centrale. Certains noms de fabricants de pain d’épices sont mentionnés dans des documents datant du XVIIème siècle.
À l’origine, ils étaient faits dans des moules en bois qui ont été peu à peu remplacés par des moules en métal. Les formes des moules sont restées pratiquement inchangés au cours des siècles, mais les décorations ont changé sous l’influence des styles (Renaissance, Baroque, Rococo, classicisme). De nos jours, on voit apparaitre des formes nouvelles : cœur évidé, nounours, cloche, sapin, etc.

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FABRICATION

Pour voir comment sont fabriqués ces petits cœurs, par exemple par l’entreprise de Franjo Oslaković à Samobor, regardez ce film réalisé par  CRO FILM :

Ils sont encore une trentaine de « pain-d’épiciers » dans le nord de la Croatie.
Traditionnellement, ils fabriquent aussi des gâteaux à base de miel (medenjak), des bonbons au miel, des bougies et des cierges.
Les cœurs (liticarsko srce) sont cuits, séchés, puis peints avec des colorants alimentaires. Ils sont souvent rouges, mais on en trouve aussi en blanc, vert, etc. Les fabricants y ajoutent, selon leur inspiration, des petits miroirs, un poème sur un papier qui sera inclus dans le décor. Ils ont tous un petit cordon pris dans la masse de la pâte, afin de pouvoir les accrocher.

UTILISATION

Les licitarsko srce en forme de cœur sont offerts en signe d’amitié et en signe d’amour. Les jeunes mariés en offrent souvent à leurs invités avec, comme décor, leurs prénoms et la date du mariage. On en offre aussi pour être utilisés comme décor de l’arbre de Noël.

 

Quelques notions de géographie croate

Quelques notions de géographie croate

 Quelques chiffres :
Superficie totale : 56.594 km²
Superficie en eau : 31.067 km²
Population (en 2015)  4.225.316 habitants (en 2022) 3 888 529 habitants

La Croatie est un  pays de l’Europe du Sud, qui s’étend du nord-ouest à l’extrémité orientale de Alpes jusqu’au nord-est aux plaines pannoniennes, au sud sur littoral de la mer Adriatique, en passant au nord par les Alpes dinariques.
La capitale est Zagreb.

Elle a une forme de croissant. C’est pourquoi elle a des frontières avec de nombreux pays : la Slovénie, la Hongrie, la Serbie, la Bosnie-Herzégovine et le Monténégro et la frontière maritime avec l’Italie dans la mer Adriatique.
Une particularité : le territoire est séparé en deux au sud du pays par le port de Neum qui fait partie du territoire de Bosnie-Herzégovine.

La Croatie, ce n’est pas seulement la côte de l’Adriatique. Les paysages sont très variés : plaines, lacs et collines dans le nord et le nord-est ; montagnes et forêts dans l’arrière-pays de Rijeka ; côte rocheuse de l’Adriatique.
Le point culminant est le Dinara (1831 m) à la frontière Croatie / Bosnie-Herzégovine).

Les climats aussi sont variés : climat continental au nord-est, climat méditerranéen le long du littoral et climat de montagne au centre.

Le pays compte 8 parcs nationaux (Paklenica, Plitvice, Risnjak, Brijuni, Mljet, Kornati, Krka, Velebit) qui représentent 79.320 hectares, soit 7.5% du territoire. Et l’État a le projet d’étendre ces surfaces protégées.

Notons que le Parc National de Plitvice est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.

On compte 698 îles, 389 îlots et 78 récifs. Seules 47 îles sont habitées.
On peut avoir un bel aperçu du littoral en regardant la vidéo (en anglais) réalisée par la société PLOVPUT. Cette société s’occupe notamment de la maintenance des nombreux phares. C’est cette même société qui a fourni les photos de phares, objets d’expositions dans la région toulousaine et à l’île de Ré notamment.

Transports

Routes : 28.588 km dont 1.365 km d’autoroutes (en 2005)
Voies ferrées : 2.726 km
Voies navigables : 758 km
Aéroports : 68 dont 23 avec pistes goudronnées

Démographie

En 2011 la Croatie affichait 4.284.889 habitants.
89.6% sont des Croates ; Il y a environ 20 minorités dont la plus importante est celle des Serbes avec 4.5%.
Espérance de vie : 75 ans (71.8 pour les hommes et 78.8 pour les femmes).
Religions : catholicisme (87.9%), chrétiens orthodoxes (4.4%) et musulmans sunnites (1.3%).
La langue officielle est le croate, langue salve utilisant l’alphabet latin. Mais 5% de la population utilise une autre langue comme l’italien (en Istrie) et le hongrois (dans l’est).

L’Association Nationale des Anciens Combattants de la Résistance cesse d’organiser la commémoration (1998)

L’Association Nationale des Anciens Combattants de la Résistance cesse d’organiser la commémoration (1998)

En 1998, est publié le livre « Les Révoltés de Villefranche » de Mirko D. Grmek et Louise L. Lambrichs (Éditions Seuil, Paris, 1998). Grâce aux documents issus des archives françaises, allemandes, croates, bosniaques, serbes et américaines, les auteurs apportent un nouvel éclairage sur cette mutinerie.
La même année (est-ce un hasard ?) l’Association Nationale des Anciens Combattants de la Résistance (ANACR) fait savoir dans la presse qu’elle cesse d’organiser et de participer à cette cérémonie, jugeant que finalement, « la Résistance… n’a pas été impliquée dans ce soulèvement ».
Notre association prend alors l’initiative d’organiser la commémoration avec la même organisation que les années précédentes : dépôt de gerbes, diffusion du « Chant des Partisans » et aucune prise de parole.
En réponse à notre proposition, l’ANACR fait savoir à la rédaction de La Dépêche du Midi que le « Chant des Partisans » est un hymne officiel de notre pays, symbole de la Résistance de la France et que, en conséquence, elle pense injustifiable que nous la diffusions lors de la commémoration organisée par nos soins.
Pour mettre fin à toute polémique, et bien que nous pensions que ce chant n’est la propriété de personne, nous décidons de supprimer cette partie de la cérémonie.
Cette même année, nous apprenons que la municipalité ne sera pas représentée au motif que « la cérémonie n’est pas organisée par une association locale ».
Après la commémoration, le ministre-conseiller de l’Ambassade de Croatie, Filip VUČAK , précisera aux journalistes présents que son pays ne revendique pas l’héritage historique de la mutinerie et qu’il accepterait tout à fait le principe d’une cérémonie commune avec ses homologues bosniaques.

Voir page VILLEFRANCHE DE ROUERGUE / RÉVOLTE DES CROATES

Article du Villefranchois du 25/09/1998 : Révolte de Villefranche, pourquoi tant de prudence ?

 

11 et 12 avril 1992 et 17 septembre 1992 : premiers contacts avec Villefranche de Rouergue

11 et 12 avril 1992 et 17 septembre 1992 : premiers contacts avec Villefranche de Rouergue

Les 11 au 12 avril 1992 ont lieu les « Rencontres croates » à Villefranche-de-Rouergue. L’association participe à cette manifestation avec d’autres associations du Languedoc-Roussillon, dont celle de Montpellier représentée par Božidar PINEK. Pourquoi à Villefranche ? Tout simplement parce que cette ville a été le lieu, le 17 septembre 1943, du massacre de jeunes soldats croates et bosniaques enrôlés de force par l’armée allemande et qui se sont révoltés contre les officiers nazis. Les photos qui ont été exposées à Toulouse le mois précédent sont accrochées sur les murs de l’ancienne mairie. Dans ce lieu symbolique, plusieurs intervenants expliqueront les événements passés, s’interrogeront  sur la situation contemporaine, sur l’avenir de l’Europe, sur le futur des identités et des institutions. Ce furent des journées riches, en présence de nombreux villefranchois et croates de France, qui ont marqué le début d’un partenariat entre la ville de Villefranche-de-Rouergue et notre association.

Le 17 septembre 1992, l’association participe pour la 1ère fois à la commémoration de la Révolte des Croates à Villefranche-de-Rouergue. Elle y participera dorénavant chaque année.