La gastronomie, c’est aussi la culture d’un pays. Dans cet article, nous vous présentons une des pâtisseries les plus célèbres en Croatie : le Kremšnite.
Le Kremšnite est un dessert croate se présentant un peu comme un millefeuille. Cette spécialité que l’on retrouve aussi en Slovénie et en Bosnie serait originaire de la ville de Samobor, petite cité proche de Zagreb. D’ailleurs, de tôt le matin à tard le soir, nombreux sont les amateurs qui s’installent à la terrasse du salon de thé « U Prolazu » sur la place principale de la ville et dégustent cette spécialité.
U Prolazu
Terrasse sur la Place Principale de Samobor
Le créateur de cette recette serait Đuro Lukačić, un pâtissier qui après avoir étudié en Autriche, en Hongrie et Zagreb aurait, dans les années vingt du siècle dernier, adapté le dessert allemand connu sous le nom de Cremeschnitt. Les pâtes utilisées sur les parties inférieures et supérieures de ce gâteau sont cuites à l’avance, la crème légère est préparée à base de blancs d’œufs battus associés à un mélange à base de lait, de sucre, de sucre vanillé, de jaunes d’œufs et d’un peu de farine. La recette semble simple, mais la préparation de cette crème jaune exige beaucoup d’attention et également de la vitesse afin que tous les ingrédients soient en parfaite harmonie. On dit que deux personnes sont nécessaires à la préparation de ce dessert car les jaunes et les blancs d’œuf doivent être préparés en même temps pour donner naissance à la véritable et onctueuse « kremšnita ».
Avant d’être servi, le gâteau est découpé en grands carrés, chaque tranche est alors saupoudrée de sucre glace ajoutant une touche sucrée supplémentaire à ce gâteau dont la teneur en sucre est plutôt modeste.
Une petite vidéo pour avoir une idée de la préparation :
Si vous voulez essayer, voici les ingrédients nécessaires et les différentes étapes à suivre (sans garantie !)
Ingrédients
MÉLANGE 1 10 jaunes d’œuf
300 grammes de farine
300 grammes de sucre
3 sachets de sucre vanillé
2 dl de lait
MÉLANGE 2 12 dl de lait
12 dl d’eau
3 sachets de sucre vanillé
MÉLANGE 3 10 blancs d’œufs
200 grammes de sucre glace
1 paquet de pâte feuilletée (l’idéal serait de la faire soi-même… pas facile car elle doit être très fine ! Mais peut-être pouvons-nous utiliser des feuilles de pâte « filo » qui rappellerait san doute la légèreté de la recette originale… à essayer ???
Préparation 1. Bien mélanger le mélange n°1 avec un batteur électrique.
2. Faire chauffer le mélange n°2, et quand ça bout le sortir du feu. Y incorporer le mélange n°1, remuer, puis remettre sur feu moyen et cuire pendant environ 15 minutes, en remuant constamment jusqu’à ce que le mélange épaississe comme un pudding. Il ne faut surtout que ça brûle.
3. Enfin, passer au mélange 3 : fouetter les blancs d’œufs jusqu’à obtenir une mousse blanche et ferme, ajouter le sucre en poudre et fouetter un peu plus. Mélanger lentement et légèrement dans le mélange chaud (1 et 2).
4. La pâte feuilletée doit être éclaircie et étalée avec le rouleau à pâtisserie pour obtenir deux pâtes (une pour le dessous et une pour le dessus). Faire cuire dans une plaque (idéalement taille 50×35). Mettre la 1èrepâte sur cette plaque, y verser le mélange chaud et mettre la 2nde pâte sur le dessus. Saupoudrer de sucre glace.
Le dimanche 1er juin 2025, une « foire » aux langues s’installe sur la place Saint-Sernin.
Avec une centaine de stands, présentant les langues-cultures.
Stands tenus et animés par plus de 250 bénévoles.
Toute la journée, à côté des stands de langues et sur la grande scène, des animations (musiques, danses, poésies, arts martiaux, calligraphies, jeux, etc.) sont présentées au public.
Dans l’après-midi, les deux conversations se dérouleront sur la place, au milieu des stands.
Rappelons les principes :
La présentation des langues s’élargit à celle de la culture, des arts, de l’histoire et de la géographie des peuples parlant ces langues.
Toute propagande religieuse ou politique est interdite.
Les associations peuvent vendre certains produits, mais uniquement ceux qui se rapportent à la découverte de leurs langues et cultures, la vente ne devant pas prendre le pas sur les activités premières : accueil, présentations, animations, conversations, cours de langues, etc.
Pour le Carrefour Culturel, est appelée « langue » tout ce que parlent les hommes, sans hiérarchie (pas de « patois », « dialectes », « idiomes » : pas de sous-langues, pas de sous-hommes).
LE PROGRAMME DE LA JOURNÉE :
De 10:00 à 19:00
Stands présentant plus de 80 langues parlées à Toulouse.
Animations acoustiques et sonorisées en divers lieux de la place de 11h30 à 18h.
12:00
Inauguration du Forom
14:30
Conversation « Les langues de l’immigration »
Avec Rabah Allam (berbère tamazigh) et Maroua Bouzaida Sylla – en cours de programmation
16:00
Conversation « Jean Jaurès, la langue d’oc, les langues de France, les langues des peuples du monde »
Avec Rémy Pech, ancien Président de l’Université Jean Jaurès et président de l’association des amis de Jaurès,
et Ulrike Brummert, professeur de l’Université de Chemnitz, Allemagne.
Michel Feltin-Palas, rédacteur en chef chargé des cahiers thématiques de L’Express et auteur de la lettre d’information « Sur le bout des langues », sera présent pour nos deux conversations, qu’il éclairera de ses enquêtes et ses compréhensions de la pluralité des langues en France.
LANGUES REPRÉSENTÉES AU FOROM DES LANGUES DU MONDE DE TOULOUSE :
Allemand, aluku, amharique, anglais, arménien, arabe classique, arabe dialectal tchadien, arménien, assyrien, assyro-babylonien, basque (euskara), bangla, bulgare, castillan, catalan, chinois cantonnais et mandarin, comorien, coréen, créole de la de la Réunion et de Guyane, croate, dari, espagnol de Colombie, du Chili et du Venezuela, espéranto, estonien, filipino, français, franco-allemand, grec ancien et moderne, hébreu, hindi, hongrois, indonésien, japonais, kinyarwanda, kiswahili, medumba et béti du Cameroun, langues des signes française, langues de la Guinée, langues indigènes boliviennes, langues nilotiques du Tchad, langues slaves, laotien, luganda,, malagasy (malgache), maya, misak, mongole, nahuatl, néerlandais, n’djuka, occitan, ourdou, paamaka de Guyane française, pashto, persan d’Afghanistan, portugais du Brésil, roumain, shimaoré, tamazight, tamoule, tchadien, turc, ukrainien, uropi, vietnamien, wayana, woolof
ANIMATIONS (PAR LES ASSOCIATIONS BÉNÉVOLES) :
Présentation et initiation aux langues, séances de conversation, jeux traditionnels mexicain, jeux linguistiques, quiz franco-allemand.
Exposition sur les alphabets et l’histoire de l’écriture – hébreu et arabe, deux langues sœurs, exposition de livres, documents.
Exposition d’objets, de costumes et d’accessoires.
Peintures traditionnelles, calligraphie, ateliers d’écriture. Dégustation de spécialités culinaires, animations autour du thé.
Danses traditionnelles de Bolivie, du Brésil, de Bulgarie, de Grèce, d’Inde, d’Indonésie, de Madagascar, des Philippines, de Turquie, d’Ukraine, tamoule, grecque, danse orientale, salsa colombienne, danse Bollywood, poèmes.
Musique traditionnelle et chansons de Bolivie, de Bulgarie, du Chili, de Grèce, de Guyane, d’Inde, d’Indonésie, des Philippines.
Créations manuelles, présentation de la technique de peinture sur tissu indonésienne (Batik). Ateliers ludiques et créatifs adaptés aux enfants (écriture de prénoms en différentes langues, jeux, ateliers…).
Présentation et initiation aux arts martiaux (Arnis Kali Eskrima des Philippines, démonstrations de Kung Fu).
Présentation des activités culturelles des associations.
(Ce texte a été écrit par l’organisateur : Centre Culturel Arnaud Bernard)
Voilà un livre qui ne peut que nous plaire !
Depuis la création de notre site Internet, nous mettons en valeur des artistes, des inventeurs, des lieux de cette Croatie que nous aimons tant.
Ce livre, « La Croatie en 30 histoires » regroupe toutes ces informations, tous ces aspects, pas toujours connus du « grand public », ni de la plupart des guides touristiques. Pour ceux qui veulent découvrir la Croatie et les Croates, nous ne pouvons que recommander sa lecture.
Quatrième de couverture :
À travers 30 récits regorgeant d’anecdotes étonnantes, cet ouvrage vous dévoilera la Croatie et les Croates sous un angle inédit. Vous y découvrirez l’histoire riche et tumultueuse d’un pays fascinant à la croisée de la Méditerranée et de l’Europe centrale : de ses mille et une îles à ses innovations insoupçonnées, en passant par ses exploit sportifs ou ses traditions ancestrales. Savez-vous comment la cravate a conquis Versailles, puis le monde ? Pourquoi les Croates furent-ils les pionniers de l’éclairage public électrique en Europe ? Par quel hasard le texte du Sacre des rois de France fut-il rédigé en ancien croate ? Quel membre de l’Académie française est originaire de Dubrovnik ? Et d’où viennent les 101 Dalmatiens ? Le pays au damier rouge et blanc n’aura plus de secrets pour vous…
Bientôt il sera distribué en France. Mais en attendant, vous pourrez le trouver dans les bonnes librairies de Croatie.
La Croatie en 30 histoires
De Božo Skoko et Zvonimir Frka-Petešić
Illustrations de Vedran Klemens
Éditeur : Večernji List, Zagreb
ISBN 978-953-280-386-0
Imprimé en Croatie en juillet 2024
Mario Šverko, vice-président de l’association CROATIE-OCCITANIE, nous a quittés le 7 octobre 2024. C’est une immense perte pour nous, ses amis. Il était passionné, cultivé, chaleureux, profond, sympathique, drôle… Il va beaucoup nous manquer.
Mario naît en 1949 à Lanišće, en Istrie, région de Croatie « mondialement connue » pour ses célèbres truffes blanches.
Il est l’aîné de trois enfants et le fils d’un menuisier et d’une animatrice scolaire.
À la fin des années 1950, sa famille immigre en Italie.
Après le séminaire auquel il entre à l’âge de 9 ans, Mario suit des études de philosophie et de théologie à l’Université de théologie de Turin.
En 1973, il rejoint la communauté des Petits Frères de Jésus à Annemasse et entreprend un voyage parmi différentes communautés des Petits Frères en Europe : d’abord en Espagne de septembre 1973 à septembre 1974, puis en Italie, à Bari, d’octobre 1974 à mai 1975.
De retour à Zagreb, en 1975-1976, il travaille dans l’entreprise Josip Kraš, fabricant de chocolats et de confiseries et expérimente l’autogestion.
En 1976, il immigre en France, où il obtient le diplôme de restaurateur de meubles anciens à l’IFROA (Institut français de restauration des œuvres d’art).
Mario intègre la communauté des Petits Frères de Jésus de Toulouse en 1977. Il pense alors n’être que de passage dans la Ville Rose.
En effet, la maison bleue de San Francisco l’attire… mais il croise sur sa route Sylvie pour laquelle il abandonne ce désir d’Amérique et quitte les Petits Frères en 1980.
Il s’établit définitivement à Toulouse où, en 1984, il crée son propre atelier d’ébénisterie (L’Atelier du Faubourg).
En 1990, il a la joie d’accueillir avec sa compagne la petite Emma-Louise avec laquelle il partagera de grandes passions communes.
Élu membre du Conseil d’administration de la Chambre de métiers et de l’artisanat de la Haute-Garonne, il enseigne régulièrement l’histoire des meubles et les techniques anciennes de travail à l’IPST (Institut de la promotion supérieure du travail).
Il est aussi professeur à l’AFAM (Association de formation de l’artisanat et des métiers de la Haute-Garonne). Il donne des cours sur les vernis anciens, les styles des meubles anciens et les techniques d’expertise pour déterminer l’origine des meubles sur la base des tampons ou estampilles des anciens maîtres-ébénistes.
Nous n’oublierons jamais les bons moments passés avec lui.
Les rencontres à son atelier, où il nous montrait avec enthousiasme ses restaurations en cours, étaient pour nous, passionnantes, ainsi que les discussions sur la politique ou la culture excitantes et toujours enrichissantes.
Mario aimait cuisiner des recettes italiennes pour ses amis et sa famille, il aimait lire, beaucoup, surtout les auteurs latins – et en latin !
Il aimait la montagne… et pas la petite montagne !
C’était un grand sportif : lorsqu’il n’était pas en train de travailler à son atelier, il partait faire des randonnées, du ski, des longueurs à la piscine.
C’était quelqu’un sur qui l’on pouvait toujours compter.
Pour l’Association, il était toujours disponible. Il ne ratait jamais le Forum des Langues de Toulouse où notre stand présente la langue croate chaque année. Il venait chaque année à Villefranche-de-Rouergue pour rendre hommage aux jeunes croates morts pendant la 2ème guerre mondiale… Et pour la fête du jumelage entre la ville de Pula en Istrie et Villefranche-de-Rouergue, il a créé une magnifique plaque de marqueterie qui a été remise au maire de Pula en 2018.
Arnaud, un jeune luthier originaire de Toulouse, installé désormais à Lyon, apprenant que Mario était notre ami, s’était exclamé : « Mario ? THE super spécialiste des vernis, c’est votre ami ? Quelle chance !!! »
On a connu cet auteur avec son irrésistible « Miracle à la Combe des Aspics ».
« Qu’est-ce qu’un homme sans moustache » est son 1er roman. C’est une satire légère, post guerre des Balkans, d’une extrême drôlerie.
L’action se passe dans un village de l’arrière-pays dalmate avec une succession de personnages hauts en couleurs : un jeune curé porté sur la bouteille et harcelé par une paroissienne, un épicier fou de séries mexicaines, un poète incompris qui compose des « haikus » solaires, un croate ayant fait fortune en Allemagne, un Ministre de la défense amateur d’agneau à la broche, un tout jeune général originaire de ce village…
Voilà un livre « à consommer sans modération » pour un moment de détente assuré.
190 pages
Publié le 9/03/2023
Éditions Noir sur Blanc (La bibliothèque de Dimitri)