DORA PEJAČEVIĆ, COMPOSITRICE CROATE NOVATRICE

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Dora Pejačević, née le 10 septembre 1885 à Budapest et morte le 5 mars 1923 à Munich, est une compositrice croate.Elle introduit le « lied » pour une voix avec orchestre dans la musique croate et sa « Symphonie en fa dièse mineur » est considérée par les spécialistes comme la première symphonie moderne de la musique croate.

Une aristocrate croate

Son père est un aristocrate croate, le comte Théodor Pejačević, haut fonctionnaire de l’Empire austro-hongrois et gouverneur civil de la Croatie, de la Slavonie et de la Dalmatie. Sa mère, la baronne hongroise Lilla de Vaya, est pianiste et chanteuse amateure talentueuse. Elle enseigne les balbutiements du piano à sa fille. Ils vivent dans la propriété familiale de Našice (Croatie), à l’ouest de Osijek et Đakovo, mais de fréquents voyages les mènent à travers les grands centres culturels européens : Budapest, Munich, Prague, Vienne.

Château de Nasice

En plus du piano, Dora apprend le violon, tout en développant ses talents dans les domaines de la poésie, de la peinture, du théâtre et des langues. À 12 ans, elle a une assez grande maîtrise musicale pour composer ses premières œuvres. Ses parents prennent conscience de son talent, elle reçoit alors des cours privés avec des professeurs de l’Institut croate de musique à Zagreb où elle étudie le violon, la théorie et l’instrumentation. Elle poursuit son éducation musicale à Dresde et à Munich.

Néanmoins, largement autodidacte, elle développe son talent artistique avant tout au contact de personnalités de son époque : la pianiste Alice Ripper, la peintre Clara Westhoff, les écrivains Annette Kolb, Rainer Maria Rilke, Karl Kraus et d’autres personnalités jouant un rôle de premier plan sur la scène culturelle européenne de l’époque.

Les mondes intellectuels d’Oscar Wilde, Ibsen, Dostoïevski, Thomas Mann, Schopenhauer, Rilke, Kierkegaard, Clemens Krauss et Nietzsche,  ont tous eu un impact sur le développement de sa personnalité artistique. Les œuvres de tous ces écrivains, parmi d’autres, sont mentionnées dans son journal de lectures, particulièrement riche.

En 1913, Dora est la première compositrice croate, hommes et femmes confondus, à écrire et faire jouer un concerto pour piano.

L’engagement et la création

Pendant la Première Guerre Mondiale, elle s’engage comme infirmière dans son village de Našice en Croatie. Cette expérience la bouleverse et l’amène à ressentir un profond mépris pour l’aristocratie qui « ignorait les misères et souffrances de la guerre ».

C’est de cette période que date sa flamboyante et épique « Symphonie en fa mineur » (1916-1917, révisée en 1920) qui montre à la fois sa grande maîtrise de l’orchestration, une grande richesse thématique et une profonde sensibilité poétique.

Durant sa vie, ses œuvres sont fréquemment jouées, non seulement en Croatie, mais aussi à l’étranger, à Londres, Dresde, Budapest, Stockholm, Vienne et Munich. Elles sont données par certains des musiciens les plus célèbres de l’époque : les pianistes Walter Bachmann, Svetislav Stančić et Alice Ripper, les violonistes Juan Manén, Václav Huml et Zlatko Baloković, les chefs d’orchestre Oskar Nebdal et Edwin Linder et des ensembles tels que le Thoman Trio, le « Quatuor à cordes de Zagreb », l’Orchestre philarmonique de Zagreb, le Tonkünstlerorchester de Vienne et le Philharmonique de Dresde.

Brisée en plein vol

Après son mariage avec Ottomar Lümbe en 1921, elle vit à Munich. Sa carrière est brisée en plein envol : elle décède en 1923, à l’âge de 37 ans, de complications suite à la naissance de son fils Théo. Et comme pour nombreuses de ses collègues, alors que son œuvre est appréciée, admirée et jouée de son vivant, elle est tombée dans l’oubli après sa disparition. Dora Pejačević est enterrée au cimetière de Našice (Croatie).

Regardez ce joli film d’animation sur la vie de Dora : FILM

Style

Dora Pejačević laisse 58 compositions, œuvres pour orchestre, voix et instruments, musique de chambre et piano. Son langage musical romantique tardif, enrichi d’harmonies impressionnistes, d’éléments de style expressionniste et de couleurs orchestrales somptueuses, font de Dora Pejačević une véritable enfant de « l’Art Nouveau » (Jugendstil) dans l’art pictural. Les œuvres de maturité de la compositrice sont marquées à parts égales par son enthousiasme pour la musique de Wagner et par sa maîtrise et sa virtuosité puissantes dans l’écriture de l’instrument pour lequel elle compose.

La dernière œuvre complète de Dora Pejačević reflète un vigoureux développement musical que la mort arrête net dans sa plus somptueuse floraison : nous pouvons y trouver les traces d’une recherche délibérée de sa propre expression et de son propre langage musical et rencontrer une musique originale, vécue profondément et magistralement mise en forme.

Après une série d’enregistrements par le label CPO, c’est désormais le label anglais Chandos qui nous permet de (re)découvrir sa musique orchestrale et concertante.

Enregistrement de mai 2022

En mai 2022, le chef finlandais Sakari Oramo, le pianiste anglais Peter Donohoe et le BBC Symphony Orchestra ont fait paraître un superbe enregistrement consacré à la musique flamboyante, passionnée et lyrique de Dora Pejačević.

On aimerait donner aux programmateurs et programmatrices des saisons musicales des grandes institutions françaises et internationales le même conseil qu’avait donné la compositrice Dora Pejačević à son époux avant la naissance de leur fils, quelques mois avant sa mort : « Chaque talent, chaque génie, exige une considération égale et le sexe ne peut entrer en ligne de compte. »

On peut trouver la liste de ses œuvres et la discographie en cliquant ici.

 

N.D.L.R. : cet article reprend mot pour mot le texte Wikipedia consacré à cette artiste, ainsi que l’article de Frédérique Reibell, publié le 18 mai 2022 sur le site « Classique, Mais Pas Has Been »

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UN LIVRE PASSIONNANT : « LE FILS D’OUTREMONT » de Josip Kropek

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Ce roman autobiographique de Josip Kropek (aujourd’hui âgé de 84 ans) est paru en croate sous le titre original « Zagorja sin ».
Voilà un beau livre qui va intéresser toute personne croate ou ami(e) de la Croatie.
L’auteur a 3 ans en 1941. Il vit avec sa famille dans la région de Zagorje qu’il aime tant.
Il décrit les paysages au fil des saisons.
On pense aux tableaux de Lacković-Croata avec les petits villages enneigés.
On y découvre la vie rude des petits paysans.
Et puis, c’est la 2ème guerre mondiale, avec tous ses bouleversements et ses drames. Et après la guerre, c’est le temps de la fédération yougoslave communiste de Tito…
Le jeune homme est très courageux et bourré de talents (paysan, artisan menuisier, grand lecteur et poète).
Il va subir des épreuves très dures, mais aussi connaitre de grands bonheurs.
Voici un lien pour se procurer le livre : ici.
Bonne lecture !
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MIRACLE À LA COMBE AUX ASPICS, un livre d’Ante Tomić… à lire absolument !

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À sept kilomètres de Smiljevo, haut dans les montagnes, dans un hameau à l’abandon, vivent Jozo Aspic et ses quatre fils. Leur petite communauté aux habitudes sanitaires, alimentaires et sociologiques discutables n’admet ni l’État ni les fondements de la civilisation – jusqu’à ce que le fils aîné, Krešimir, en vienne à l’idée saugrenue de se trouver une femme.
Bientôt, il devient clair que la recherche d’une épouse est encore plus difficile et hasardeuse que la lutte quotidienne des Aspic pour la sauvegarde de leur autarcie.
La quête amoureuse du fils aîné des Aspic fait de ce « road-movie » littéraire une comédie hilarante, où les coups de théâtre s’associent pour accomplir un miracle à la Combe aux Aspics.
Comédie désopilante aux rebondissements loufoques et inattendus. Quand on l’a commencé, on veut vite aller au bout de cet excellent livre.
L’auteur est un journaliste croate de « Slobodna Dalmacija ».
Vivement la sortie du film !
Éditions Noir sur Blanc
Collection La Bibliothèque de Dimitri
Paru le 18/03/2021
Prix : 18,00 €
Format : 23 x 15 cm, 208p.
ISBN : 978-2-88250-677-1

 

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LE « FOROM DES LANGUES » DE TOULOUSE REVIENT !

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En 2020, nous aurions dû participer au 27ème Forom des Langues de Toulouse.
Mais il a été annulé compte tenu de la situation sanitaire.
Le CARREFOUR CULTUREL ARNAUD-BERNARD, à l’origine de cette manifestation, a pu, avec les pouvoirs publics, organiser le Forum 2021. Au lieu du printemps, c’est donc à l’automne qu’il a été programmé. Mais le lieu reste inchangé.
Venez nombreux au 27ème FOROM DES LANGUES le dimanche 10 octobre 2021 sur la Place du Capitole à partir de 10 heures.
Vous pourrez vous initier aux nombreuses langues représentées et vous informer sur les pays. Des animations sont prévues tout au long de la journée.
L’association CROATIE-OCCITANIE est présente sur la Place du Capitole depuis 1995 pour présenter la langue croate et la Croatie.
Cette année, nous mettrons l’accent sur la prononciation.
Nous vous accueillerons avec plaisir.
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14 OCTOBRE 2018 : UNE COMÉDIE MUSICALE CROATE AU THÉÂTRE DE PIBRAC

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Stéphane Novak, directeur du Théâtre Musical de Pibrac, qui a des origines croates, s’est beaucoup investi pour faire venir une compagnie de Croatie proposant une comédie musicale bilingue destinée aux enfants : « MAGIC MUSICAL » le 14 octobre 2018.
Cette programmation a donné lieu à une semaine de la Croatie dans la petite ville de Pibrac.
Des membres de l’association CROATIE-OCCITANIE ont proposé aux élèves d’une école primaire de Pibrac une animation « pâtisseries de Croatie ». Le restaurant de l’école avait été décoré aux couleurs de la Croatie. Avec le soutien des équipes de cuisine de l’école et aidés par Elisabeth Stetić, les enfants ont confectionné des petits gâteaux typiques. Ils les ont ensuite dégustés avec le plus grand plaisir.
Au Théâtre, une exposition de photographies a été installée dans le hall, photographies montrant les beaux paysages croates.
Le spectacle « Magic Musical » a ensuite enchanté grands et petits.
Un goûter avec des gâteaux typiques croates a clôturé cette belle après-midi.
Un grand merci à Stéphane Novak qui a permis de vivre ces bons moments de découverte et de partage.

 

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UN POLAR FRANÇAIS DANS LEQUEL IL EST QUESTION DE… CROATIE !

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C’est un polar, un vrai. Une jeune femme a été assassinée à Paris, brûlée vive. Un pianiste de jazz (qui aimait cette jeune femme) et son ami, chauffeur de taxi, ne croient pas à la version officielle. Ils enquêtent, au rythme de grands standards de jazz. Et leur enquête les mènera sur les rives du Danube, à Vukovar !
Étonnant, non ?
Il faut absolument lire ce livre : LES HARMONIQUES de Marcus Malte, Édition Folio Policier (environ 8 €).
Roman très agréable : parfois drôle, parfois émouvant, voire poignant. On passe du rire de certains dialogues à la brutalité des souvenirs de la guerre de Croatie en 1991, le tout entrecoupé de grands airs de jazz.
L’auteur, l’excellent Marcus Malte, a été de multiples fois primé : Grand Prix catégorie policier des lectrices de ELLE en 2008, Prix Mystère de la critique en 2012, mais aussi Prix Fémina 2016, et bien d’autres.
C’est un peu par hasard que nous avons assisté, en janvier dernier, à un « concert littéraire » au théâtre de Muret en présence de l’auteur et de deux musiciens. Ce fut une formidable soirée grâce aux mots et à la voix de Marcus Malte, mais aussi grâce aux deux musiciens qui l’accompagnaient.
Voici comment était présenté ce spectacle :
Davantage qu’une lecture musicale, c’est à un véritable concert littéraire que vous convie ce trio original et éphémère – ou pas.
Les mots de Marcus Malte, extraits de son roman « Les harmoniques », mis en bouche par l’auteur lui-même et accompagnés, portés, soulevés à bout de voix et de doigts par deux magnifiques musiciens, Gérard Maurin et Virginie Teychené.
Du jazz, du vrai.
De Cole Porter à Miles Davis, de Coltrane à Mingus, de Lester Young à Billie Holiday : ils sont tous là. Qui rôdent entre les lignes, entre les pages, traînent leur blues aux côtés de Mister, de Bob, de Vera, personnages hantés et désenchantés, héros si humains de cette histoire.
De la littérature, de la vraie.
Les deux univers se conjuguent, fusionnent, unis pour le meilleur et le meilleur. Le swing et la poésie, le rythme et l’émotion.
Et pour vous donner une idée de ce spectacle, en voici un extrait, donné aux Nocturnes de Lauri en 2013.
Dans cet extrait, l’auteur lit le texte dans lequel il évoque le martyre de Vukovar en août 1991 (de 7 :20 à 10 :11)
https://www.youtube.com/watch?v=QTDwQN6-vZE

 

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LES MULTIPLES PAYSAGES DE CROATIE

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Pour avoir un bel aperçu de la Croatie, voici une vidéo faite par l’Office de Tourisme de Croatie avec la violoncelliste Ana Rucner à l’occasion de l’entrée de la Croatie dans l’Union Européenne. Ce film donne une bonne idée de la diversité des paysages : les plaines, les montagnes, la mer, les traditions…

PETIT EXERCICE (SURTOUT POUR LES TOULOUSAINS) : regardez le film attentivement et, à un moment, vous apercevrez des poteaux de rugby. C’est surprenant, quand on sait que, dans cette nation très sportive, le seul ballon qui n’est vraiment pas connu, est le ballon ovale !

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UNE TRADITION MUSICALE CROATE : LA KLAPA

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Inscrite en 2012 sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, la klapa est un chant traditionnel vocal à plusieurs voix et a cappella des régions méridionales de la Croatie.
Le mot Klapa vient du mot italien « capulatata » qui signifie groupe d’amis.
En général, une klapa regroupe un premier ténor, un second ténor, un baryton et une basse. Toutes les voix peuvent être doublées sauf le premier ténor. La klapa comprend donc 4 à 10 hommes de plusieurs générations.
Bien qu’habituellement a capella, il est possible que la klapa soit accompagnée par une guitare ou une mandoline.
Traditionnellement masculin, on trouve maintenant des groupes de klapa féminins.
Avec des racines dans le chant d’église de la côte croate, les chants de klapa célèbrent l’amour, le vin, la patrie, la mer…
Les chanteurs se tiennent souvent par l’épaule en demi-cercle. Ils sont souvent vêtus d’un pantalon noir, une chemise blanche et une large ceinture rouge.
Depuis une cinquantaine d’années, un festival de klapa a lieu dans la ville de Omiš en juin-juillet.
Quelques extraits de concerts :
Une explication (de 9 mn 54) en anglais sur la composition d’une klapa avec quelques extraits typiques.
Un extrait de concert (de 3 mn 04) de la klapa korda à Omis au festival 2016.
Un extrait de concert de 8 mn 12) d’une klapa de femmes « Klapa Cesarice » avec Edin Karamazov (luthiste).
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ZAGORKA, UNE DES PREMIÈRES FEMMES JOURNALISTES PROFESSIONNELLES EN EUROPE

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Qui est donc cette femme, dont on rencontre la statue face au n° 25 de la rue Ivana Tkalčića à Zagreb ?
Zagorka est son nom de plume.
Elle est née Marija Jurić en 1873 à Negovec, dans ce qui était le Royaume de Croatie-Slavonie. Elle est décédée à Zagreb en 1957, à l’âge de 84 ans. Elle fut écrivaine, journaliste et militante pour les droits des femmes.
Son père était un petit propriétaire terrien, intendant d’un baron de la région de Krapina (au nord de Zagreb). Quand elle a 18 ans, elle publie un article dans une revue le « Zagorje Proljeće » (le printemps de Zagorje) sous un pseudonyme masculin, Jurica Zagorki. Elle fait également du théâtre et envisage de devenir actrice. Ce projet ne plait pas à ses parents qui l’obligent à épouser un employé des chemins de fer hongrois, András Mátrai, de 18 ans son aîné. Elle n’apprécie pas le chauvinisme de son époux, mais elle tient à apprendre quand même la langue hongroise, ainsi que la télégraphie.
Au bout de trois ans, elle s’enfuit du foyer et le divorce met fin à ce mariage arrangé. Elle écrit alors des articles qui sont publiés dans l’hebdomadaire « Hrvatski Branik » et le quotidien « Posavska Hrvatska » sans signature.
En 1896, elle est correctrice au journal « Obzor ». Elle écrit un article qui dénonce l’offensive linguistique contre la langue croate menée par le Royaume de Hongrie dont fait alors partie la Croatie. Grâce à cet article et à l’appui de Josip Juraj Strossmayer, évêque et parlementaire, elle obtient le statut de journaliste, même si le rédacteur en chef n’est pas d’accord. Il ne veut pas qu’on sache que ces articles, qui ont un grand succès auprès des lecteurs, sont écrits par une femme. Elle est contrainte de signer ses articles avec un nom de plume (Zagorka) et de travailler dans une pièce à part, loin des regards des visiteurs et de ses collègues.
Plus tard, les événements politiques écarteront le rédacteur en chef et son adjoint. Elle éditera toute seule le journal pendant 5 mois.
En 1903, elle organise la première manifestation féministe à Zagreb, mobilisant 1800 femmes, pour défendre des femmes typographes qui avaient été arrêtées. Elle sera à son tour condamnée à 12 jours de prison. Elle militera toujours pour le droit de vote des femmes et pour l’égalité homme-femme dans l’enseignement et au travail.
En 1910, Strossmayer lui suggère d’écrire des romans-feuilletons, des nouvelles qui auront pour conséquence l’augmentation importante du tirage du journal.
En 1917, elle participera au Congrès des Femmes Slaves qui a lieu à Prague.
Après la 1ère Guerre Mondiale, elle subira une autre discrimination, celle du mouvement féministe dirigé alors par des universitaires. Contre cette autodidacte, « le savoir devient un pouvoir de ségrégation ».
Elle créera malgré tout deux magazines féminins, le « Ženski List » (1925-1938) et le « Hrvatica » (1938-1940).
Elle se consacrera de plus en plus à l’écriture de romans dans lesquels on retrouvera ses préoccupations politiques, sociales et féministes. Ses romans, mais aussi ses pièces de théâtre, rencontrent un grand succès populaire.
« Abandonner mon stylo signifierait abandonner ma vie. »
Aujourd’hui, son œuvre littéraire et ses engagements sont mis en valeur dans l’  « Appartement Mémorial de Marija Jurić Zagorka » dirigé par le « Center for Women’s Studies » à Zagreb.
Sources :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Marija_Juri%C4%87_Zagorka
http://dicocroate2.over-blog.com/article-marija-juri-39059967.html
http://dangerouswomenproject.org/2016/11/02/marija-juric-zagorka/
SON ŒUVRE LITTÉRAIRE
Son roman le plus célèbre est « Grička vještica » (La sorcière de Grić). Elle y raconte la vie de la comédienne Nora qui avait le pouvoir de sauver les femmes accusées d’être des sorcières.
Son roman « Mala revolucionarka » (La jeune révolutionnaire) présente le personnage principal, Zlatica, comme une femme engagée et autonome pendant les événements de 1903.
Dans « Magiari o Strossmayeru » (Les hongrois sur Strossmayer), une ménagère donne à son invité une leçon sur l’importance du rôle de la femme dans la société.
Dans « Kći Lotršćaka » (La fille de Lotršćak), le personnage principal, Manduša, a été élevée dans l’objectif de faire un beau mariage. Malheureusement, la rumeur suggérera que Manduša n’est pas d’une pure lignée ce qui la condamnera à l’opprobre. Elle décide alors de sauver un condamné à mort en lui proposant le mariage. Il s’avèrera plus tard qu’elle était finalement d’une lignée pure et que le jeune homme est l’héritier d’une grande famille de la région. Le roman est une réflexion sur le sens du mariage.
Jusqu’à présent, aucun de ses livres n’ont été traduits en anglais ou en français. Quelques-uns l’ont été en allemand.
Dans un vote organisé en 2005 par le quotidien croate « Vjesnik », Zagorka est arrivée en 2ème position dans la liste des écrivains les plus populaires de tous les temps.
Présentation de Zagorka (en croate) :
UNE POPULARITÉ TOUJOURS D’ACTUALITÉ
Depuis une dizaine d’années, l’association d’acteurs HISTRION propose des représentations d’auteurs croates (surtout de Zagorka) ainsi que d’auteurs étrangers traduits librement en dialecte croate de Zagreb (le « kajkavski »).
Ils se produisent dans toutes les villes de Croatie tout au long de l’année et, l’été, à Zagreb à « Opatovina », scène en plein air, dans un parc du centre-ville historique.
Cette année, c’est « Kći Lotršćaka » (La fille de Lotršćak) qui est au programme du 8 juillet au 2 septembre 2017.
La famille Cerovečki a assisté à la Première, ce samedi 8 juillet 2017. Après une introduction par le maire de Zagreb, Milan Bandić, les nombreux spectateurs ont pu apprécier, sous un ciel étoilé, une troupe d’acteurs de grande qualité, à la fois acteurs, chanteurs et danseurs, une mise en scène vivante, un texte riche agrémenté par des allusions à l’histoire de la ville.
Pour connaitre le nom des acteurs de ces représentations, cliquez ici.
Quelques photos de la représentation du 8 juillet 2017 :
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L’ART NAÏF CROATE

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L’art naïf est un style figuratif qui ne respecte pas les règles de perspective des dimensions, de l’atténuation des couleurs et de la précision du trait qui diminue avec la distance. On dit qu’il s’agit d’un art « naïf » car il évoque les dessins ou peintures d’enfant. En général, l’inspiration est populaire : paysages de campagne, costumes traditionnels, animaux.
Les peintres naïfs sont souvent des autodidactes. En France, on connait Henri Rousseau (1844-1910), en Haïti, Ossey Dubic.
En Europe Centrale et de l’Est, lors de l’ère du socialisme, ce mouvement s’est beaucoup développé : en Pologne, en Tchéquie, en Russie et dans certaines régions de l’ex-Yougoslavie, mais surtout en Croatie.

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L’école d’art naïf la plus importante est celle de Hlebine créée au nord-est de la Croatie, dans la région de Podravina, près de la frontière hongroise, à l’initiative d’Ivan Generalić (1914-1992), Franjo Mraz (1910-1981) et Mirko Virius (1889-1943), peintres et paysans.
Pour un résumé de l’art naïf selon l’école de Hlebine, voyez cette vidéo :
Pour un aperçu de l’œuvre d’Ivan Generalić, regardez cette courte vidéo :

 

La spécificité de l’école de Hlebine est la peinture à l’huile sous verre. Les peintres montrent d’abord la condition sociale des paysans, puis après la guerre, ils célèbrent souvent la vie idyllique de la campagne.
Pourquoi ne pas profiter d’un voyage en Croatie pour découvrir cet art si particulier ?
À Zagreb, il faut absolument visiter le MUSÉE D’ART NAÏF qui se trouve dans la vieille ville, tout près de l’église Sv. Marko.
Site Internet : http://www.hmnu.hr/en
Musée ouvert du lundi au samedi de 10h à 18h et le dimanche de 10h à 13h.

 

À Hlebine, une visite s’impose à la GALERIE D’ART NAÏF.
Une très belle collection de dessins, peintures, sculptures sur bois et même broderies. Parmi les peintres dont les œuvres sont exposées : Ivan Lacković-Croata, Martin Mehsek et Ivan Generalić.
À la sortie, on peut aussi acheter de belles cartes, des ouvrages sur l’art naïf.
Galerie fermée le lundi. Ouverte de mardi à vendredi de 10h à 16h et samedi et dimanche de 10h à 14h.
Après la visite de la galerie, on peut aussi aller à la rencontre de peintres dont les ateliers sont ouverts au public.
Hlebine est à 1h40 de Zagreb en voiture.
Pour voir un reportage sur la galerie de Hlebine, regardez cette courte vidéo (en croate) :
Et pour le plaisir, regardez cette présentation de l’oeuvre d’Ivan RABUZIN :
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QUELQUES ARTISTES CONTEMPORAINS D’ORIGINE CROATE

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CINÉMA
Josiane Balasko (Balasković)
Comédienne, réalisatrice, mais aussi scénariste, romancière… elle a été l’un des membres de la bande du SPLENDID.
Les films qu’elle a réalisés ou dans lesquels elle a joué sont très nombreux : la série des « Bronzés », « Clara et les chics types », « le Père Noël est une ordure », « Trop belle pour toi », « Gazon maudit », « Un crime au paradis »… et bien d’autres !
Elle est aussi connue pour ses engagements : membre des Enfoirés, elle soutient aussi les personnes expulsées, sans-papiers, mal logés.
John Malkovich
Acteur, scénariste, réalisateur et producteur, il a participé à plus de 70 films, parmi lesquels : « L’empire du soleil », « Les liaisons dangereuses », « Ombres et brouillard », « Dans la ligne de mire », « Par-delà les nuages », « Dans la peau de John Malkovitch ».
Il a vécu une dizaine en France, il parle très bien le français et est un fervent francophile.

 

 Eric Bana (Banadinović)
Acteur australien (de mère allemande et de père croate), il est d’abord un des acteurs comiques les plus populaires d’Australie, puis il fait une carrière dans des registres totalement différents.
Dans sa filmographie, on note par exemple : « Hulk », « Munich », « deux sœurs pour un roi », « Hanna », « Du sang et des larmes », « Le Roi Arthur ».

 

Branko Lustig, co-producteur de films comme « La liste de Schindler »

MUSIQUE
Ivo Pogorelić, pianiste
Il a commencé le piano à 7 ans. À 12 ans, il est parti étudier au Conservatoire Tchaïkovski de Moscou. Sa renommée date d’une « mention honorable » qu’il a obtenue au Concours International Frédéric Chopin à Varsovie. Son élimination au 2ème tour avait provoqué la démission de Martha Argerich qui le considérait comme un génie. C’est alors que sa carrière s’est envolée.
Il a donné des récitals comme soliste et joué avec les orchestres les plus prestigieux, dans le monde entier. Il a enregistré des œuvres de Bach, Beethoven, Brahms, Chopin, Liszt, Ravel, Scarlatti et bien d’autres. Il a cessé d’enregistrer après la mort de son épouse (qui avait été son professeur à Moscou).

Goran Filipec
, pianiste
Né en 1981 à Rijeka, il a gagné des prix dans des concours internationaux, comme ceux de Los Angeles, Monterrey et Parme.
Il a donné des récitals dans le monde entier : au Carnegie hall de New-York, à l’Auditorium de Milan, à la Philharmonie de Paris, mais aussi en Amérique du Sud, au Japon.
Dans sa discographie : Rachmaninov et Mussorgsky (2006), Liszt’s anniversary resonances (2012), les pièces pour piano et les sonates pour violon et piano de Ivo Maček (2014), Liszt : grandes études de Paganini (2016)
Il a participé plusieurs fois à l’émission « La boîte à musique ». Ci-dessous une de ces émissions dont le thème était « la musique militaire ».


Helen Merrill (vrai nom : Jelena Milcetić), chanteuse de jazz
Elle est née en 1930 à New-York, ses parents sont croates, originaires de l’île de Krk. Sa carrière couvre plus de 50 ans. Elle s’est produite en concerts et dans de nombreux festivals de jazz dans le monde entier et elle a enregistré avec les plus grands noms du jazz : Charlie Byrd, Bill Evans, Stan Getz, Gary Peacock, et d’autres encore.
Pour en savoir plus, lisez cette série d’article de France Musique :
https://www.francemusique.fr/jazz/interview-exclusif-helen-merril-en-integralite-et-en-version-originale-31253
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L’ORIGINE DE LA CRAVATE

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Cet accessoire de mode incontournable dans la mode masculine et parfois féminine tire son origine de la Guerre de Trente Ans qui a déchiré l’Europe de 1618 à 1648. Des mercenaires croates sont recrutés par le Roi de France, Louis XIII. Alors que les plus combattifs d’entre eux sont présentés au roi, celui-ci est intrigué par une bande d’étoffe qu’ils portent autour du cou. Le nom « cravate » est la forme francisée du mot « Hrvat » (croate) ; le « h » étant imprononçable en français, il devint « krvat », puis « cravate ». Vers 1650, la cravate s’installera au cou et à la cour de Louis XIV et se répandra dans toute l’Europe.
Pour manifester son attachement à ce symbole mondialement connue, la plus grande cravate du monde a été nouée autour de l’arène romaine de Pula en 2003 (808 mètres de long et 25 mètres de large). En 2008, les Croates ont décidé d’instauré la Journée de la Cravate, chaque 18 octobre.
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LANGUE ET CULTURE CROATES À L’ÉCOLE PRIMAIRE

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Conformément à une directive européenne du 25/07/1977, l’Enseignement de la Langue et la Culture d’Origine (ELCO) a été mis en œuvre par le Ministère de l’Éducation nationale. Cela concerne neuf pays : l’Algérie, la Croatie, l’Espagne, l’Italie, le Maroc, le Portugal, la Serbie, la Tunisie et la Turquie.
En conséquence, tout enfant scolarisé en France à partir de la classe CE1 peut prétendre à un cours de langue (arabe, croate, espagnol, italien, portugais, serbe et turc) de 1h30 à 3h par semaine, en plus des 24 heures d’enseignement hebdomadaire.
Si des familles franco-croates sont concernées, elles peuvent faire la demande pour la rentrée prochaine (2017-2018) en complétant le formulaire : Langue et culture croate en enseignement primaire  et en le remettant au directeur de l’école de leur enfant sans tarder.
Merci à ces familles de nous tenir au courant…
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AMÉLIORER SA LANGUE CROATE POUR LES JEUNES ET POUR LES MOINS JEUNES

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Pour les jeunes de 9 à 16 ans, un camp d’été à Novi Vinodolski du 17 au 28 juillet 2017
Pour toutes les informations sur ce camp d’été :
Contenu du camp d’été 2017 .
Pour les adultes (à partir de 17 ans) : Université d’été à Zagreb du 24 juin au 21 juillet 2017
Pour toutes les informations sur cette Université d’été :
Contenu de l’Université d’été 2017.
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2015-2016 : PROJET PÉDAGOGIQUE COLLABORATIF «CLÉMENT APPLATI» À L’ÉCOLE MATERNELLE PATTE D’OIE (TOULOUSE)

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Guidés par leur maîtresse, les élèves de Grande section ont pu voyager dans le monde entier à travers les aventures du personnage d’un garçon prénommé Clément.

Clément voudrait voyager, alors il se glisse dans une enveloppe que les enfants envoient à leurs proches vivant ailleurs. Ainsi, Clément a pu, entre autres pays du globe, visiter la Croatie et sa capitale Zagreb. Il a ramené en souvenir plein d’histoires, des photographies et des bonbons Ki-ki !

 

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UN FESTIVAL EXCEPTIONNEL À DUBROVNIK ET UNE ARTISTE EXCEPTIONNELLE EN RÉGION OCCITANIE

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Le Festival SENTIMENTO 2016
Stijepo Gled Markos est un ténor croate de Dubrovnik, la « perle de l’Adriatique ». Il est à l’origine de la création dans sa ville du Festival SENTIMENTO, festival international de l’éducation culturelle et de la réhabilitation.
L’objectif de ce festival est d’utiliser la musique et le son pour la réhabilitation des personnes porteuses de handicap et de les intégrer dans la communauté. Ils contribuent en tant qu’artistes et créateurs avec l’aide d’enseignants et musicothérapeutes en composant des morceaux de musique qui sont exécutés ensuite par des musiciens de renommée mondiale.
Nous vous recommandons particulièrement de regarder la vidéo ci-contre. Vous comprendrez l’esprit de ce festival. Il s’agit d’une interview du Prof. Nigel Osborne, compositeur et musicothérapeute. L’interview est faite par Stijepo Gled Markos. Cette vidéo est en croate, sous-titrée en anglais.
Plusieurs artistes ont été invités pour l’édition 2016, autour de Markos et de l’Orchestre Symphonique de Dubrovnik, dont Nenad Bach en particulier, venu des USA, et Anna K. Eaves venue de notre région.
QUI EST ANNA K. EAVES ?
Née à Paris de parents britanniques, Anna est une artiste, auteure, compositrice, chanteuse et musicienne qui perdu à 26 ans (AVC) l’usage de son côté droit (hémiplégie) et de la parole (aphasie). Elle vit à Pibrac avec son compagnon, franco-croate, Stéphane Novak.
Aujourd’hui Anna a 35 ans. On peut entendre sa voix et ses chansons dans une magnifique collection musicale : Anna Music Collection.
www.annamusiccollection.com
https://www.facebook.com/annamusiccollection/

Pour vous donner envie d’en connaitre plus sur Anna Eaves :
 On peut rêver… et si on organisait un SENTIMENTO dans notre région ?
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10 août 2016 : LES GAGNANTS DU 1ER JEU-CONCOURS DU SITE « CROATIE-OCCITANIE »

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Lundi 8/08 à 23h24, nous avons envoyé un mail à toute la communauté franco-croate de la région Occitanie pour l’informer qu’il existe une page « JEUX OLYMPIQUES RIO 2016 ». Sur cette page, on peut suivre les athlètes croates à Rio. Tous les jours cette page est mise à jour.
Nous avons dit que le 1er qui enverrait un commentaire via le formulaire de CONTACT gagnerait une bouteille de vin croate.
Mardi 9/08 à 0h26, c’est Stéphane NOVAK qui a réagi le 1er.
Ce matin, Stéphane et sa compagne Anna sont passés récupérer leur « prix », une bouteille de CATTUNAR TERAN 2011 (de Brtonigla – Istrie).
Bravo à tous les deux.
Bientôt, nous vous parlerons d’un évènement culturel important, le SENTIMENTO FESTIVAL de Dubrovnik. Cette année, Anna y était invitée.
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20 FÉVRIER 2016 : CRÉATION DE LA ŠKOLICA

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Le 20 février 2016 a été inaugurée la Školica, mini-école de langue croate pour les jeunes enfants. Grâce à Filip, la mairie de Toulouse a accepté de nous fournir une salle dans la magnifique Maison des Associations du quartier d’Empalot. Une fois par mois (pour commencer), le samedi matin, les jeunes enfants pourront s’initier à la langue et à la culture croates. Ils vont apprendre à parler, raconter, écouter, chanter, lire et écrire en croate. Cette inauguration a été l’occasion de réunir les très jeunes (qui ont tout de suite montré un bel enthousiasme), les jeunes parents et les anciens de l’association. Ce fut l’occasion d’échanges bien sympathiques.

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ŠKOLICA ou « PETITE ÉCOLE »

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Školica ou « petite école », terme affectif pour désigner l’école en croate. Le lieu privilégié pour apprendre et grandir avec le patrimoine culturel croate !
Nous la voyons comme une île située entre notre petit coin de la France et la Croatie où nous tous, enfants et adultes, pourrons nous retrouver pour échanger, parler, jouer, chanter… vivre avec nos deux cultures.
Les séances ont lieu une fois par mois, le samedi matin (10h-12h)
à la Maison des Associations dans le quartier St-Agne
(M° Empalot) 3, place Guy Hersant, 31400 Toulouse
Tél. 05 62 26 81 00
Calendrier
Prochain rendez-vous le  samedi 25 juin 2016 !
Venez nombreux !
La rentrée : le samedi 10 septembre 2016
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LE BISCUIT TRADITIONNEL CROATE : LE PAPRENJAK (pluriel : PAPRENJACI)

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Les biscuits traditionnels croates « PAPRENJACI » sont faits avec un mélange subtil de miel et de poivre noir, ainsi qu’avec les ingrédients suivants : œufs, beurre, noix et noisettes et autres épices comme cannelle, clou de girofle et noix de muscade.
Cette recette unique n’est pas la seule particularité de ces biscuits. Ils sont faits grâce à des moules en bois.
La recette de ces biscuits daterait du XVIème siècle pendant la Renaissance. On en dégustait toute l’année, mais plus particulièrement au temps de Noël. Les biscuits étaient faits en famille par les mères et grands-mères, les enfants étant chargés de leur donner leur forme avec les fameux moules en bois.
Le célèbre écrivain croate August Šenoa a parlé de ces biscuits dans son livre  Zlatarovo zlato  (Goldsmith’s Gold) :
« And thus it came to pass that she was called the Paprenjak lady: over the length and breadth of the city there was not a woman, noble or common, who could bake paprenjaks in the way that Magda knew. Day in and day out there was a run on her paprenjaks, and the city judge Ivan Blažeković himself was known to leave a pretty penny in her purse every so often. » A. Šenoa, Zlatarovo Zlato, Mladost, Zagreb 1973 p. 6
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